Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !
Le quotidien, à l’époque d’Edo (1603-1867), d’une femme artiste vendant ses services comme dame de compagnie.
Autour de la geisha
Depuis que le seigneur Tokugawa Ieyasu a réunifié l’archipel par la guerre, au début du XVIIe siècle, le véritable pouvoir est détenu par le shogun, gouverneur immuable appartenant à la dynastie Tokugawa. Il dirige tout depuis son fief d’Edo, rebaptisé Tokyo en 1868 après la fin des shoguns. En quelques années, ce village est devenu la cité la plus importante de notre pays. La vieille capitale Kyoto héberge toujours le Tenno (empereur). Mais le pouvoir de ce dieu vivant est symbolique et religieux. Il reste reclus dans son palais et la population ne le voit jamais. A l’image du pays, qui s’est peu à peu fermé aux étrangers et vit dans une quasi-autarcie.
La geisha, une artiste accomplie
Je suis une geisha, c’est-à-dire une artiste accomplie qui sait jouer d’un instrument de musique (comme le luth à trois cordes), chanter, danser, réciter des poèmes, préparer le thé ou un bouquet de fleurs et soutenir une conversation cultivée. Mon rôle est de détendre le client qui fait appel à mes services très onéreux, ainsi que ses invités. A la fin de ma prestation, je regagne la pension-école où je vis avec mes consœurs. Attention ! Je ne me prostitue pas, ma corporation l’interdit. Mais je n’ai pas fait vœu de chasteté. Une seule condition : rester d’une discrétion absolue… Cela me rend mystérieuse, paraît-il.
Dans les armoires de la geisha
Chaque jour pendant plusieurs heures, je me prépare. Un habilleur m’aide à ajuster mon kimono de soie à traîne, richement décoré, et à enrouler l’obi plusieurs fois autour de ma taille. Cette large ceinture, également en soie, est savamment nouée dans mon dos en fonction de mon âge et de mon rang dans la hiérarchie des geishas. Des chaussettes blanches et des sandales en bois complètent ma tenue. Coiffée d’un haut chignon et le visage fardé de blanc, j’apporte mon tatami sur le lieu de ma prestation, comme une mini-scène de théâtre.
Les revendications de la geisha
Grâce à mon statut réglementé depuis 1779, ma vie est confortable. Aucun homme ne se permet un geste déplacé et je suis en mesure d’affirmer ma volonté. Mais l’exigence de discrétion dans mon métier (attention aux fausses geishas qui se prostituent !) finit par peser sur mon moral. En marchant dans la rue, j’envie parfois ces femmes du peuple qui rient, s’interpellent et semblent beaucoup plus libres que moi, ne serait-ce que par leurs vêtements.
L’état d’esprit de la geisha
Le pays semble immuable. En 1800 encore, la tradition l’emporte sur tout. Cependant, des commerçants hollandais sont autorisés à commercer depuis le XVIIe siècle sur l’îlot artificiel de Dejima, dans la baie de Nagasaki. Tous les autres lieux sont interdits aux étrangers. Certains de leurs produits, dont j’ai entendu parler, tentent ma curiosité. J’aimerais bien goûter ces boissons qu’ils appellent bière, café et chocolat. Quelques riches marchands japonais ayant été en rapport avec eux se flattent d’en avoir bu.
La Maison du Japon
Ateliers cuisine, langue, origami, art floral, cinéma, manga, expos… Inaugurée en 1997, la Maison de la culture du Japon s’est imposée comme le lieu de rencontre des amoureux de la civilisation nippone (mcjp.fr).
Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Histoire n°9 juillet-août 2019
A lire aussi :
⋙ Sexo : chéri, ce soir, je suis une geisha…
⋙ 5 idées pour faire l’amour comme une geisha…
⋙ Alimentation, auto-massages : 8 secrets santé à piquer aux japonaises
⋙ 10 méthodes anti-stress venues du Japon
Nos meilleurs conseils chaque semaine par mail, pendant 2 mois.
En savoir plus
- Des menus simples et délicieux
- Des exercices sportifs ludiques
- Nos astuces pour vous affiner
Source: Lire L’Article Complet