Vous n’avez sans doute pas échappé aux carrés jaunes et verts partagés sur Twitter et Facebook. Wordle, le jeu en ligne devenu un phénomène en quatre mois seulement, a été racheté par le New York Times, lundi, pour plusieurs millions de dollars. Une belle histoire pour son créateur, le développeur Josh Wardle, qui avait conçu ce jeu pour distraire sa compagne pendant la pandémie.

Le principe est simple : il faut découvrir un mot de cinq lettres en six essais, comme dans feu Motus (ou Lingo aux Etats-Unis), grâce à des indications sur les lettres bien et mal placées. Rapidement, ses amis et sa famille se prennent au jeu. En novembre, Wordle comptait 90 utilisateurs, puis 300.000 début janvier, et 3 millions aujourd’hui.

Une Josh Wardle fait toute la différence : le jeu est limité à un mot par jour, ce qui donne envie d’y revenir, et c’est le même mot pour tout le monde, on peut donc se comparer à ses amis sur les réseaux sociaux. Et le développeur britannique, qui vit aux Etats-Unis, a gardé l’expérience pure, sans publicité ni exploitation douteuse des données.

Wordle va rester gratuit pour l’instant

Le New York Times a indiqué qu’après son intégration, Wordle demeurerait gratuit « initialement » pour tous les joueurs, anciens ou nouveaux, et assuré que sa configuration ne serait pas modifiée. L’acquisition s’inscrit dans le cadre de la diversification du Times, qui propose déjà un abonnement spécifique aux jeux, avec en vedette les mots-croisés, service qui a franchi, en décembre, le million d’abonnés, selon un communiqué publié lundi.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, les produits autres que l’information ont représenté 11 % du chiffre d’affaires. Outre les jeux, ils comprennent aussi notamment un abonnement payant aux recettes de cuisine (NYT Cooking) ou la plateforme audio Audm, également disponible par abonnement.

« Ce jeu a fait ce que peu de jeux ont réussi avant lui : il a capté notre imaginaire collectif et nous a un peu rapprochés les uns des autres », a commenté Jonathan Knight, manager général de New York Times Games, cité dans le communiqué. « J’admire depuis longtemps l’approche du Times et la qualité de leurs jeux, ainsi que le respect avec lequel ils traitent les joueurs », a déclaré Josh Wardle, cité dans le communiqué. « Leurs valeurs correspondent aux miennes. »

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