• Deux jeunes « Natifs américains » tentent de s’en sortir dans le Dakota du sud.
  • « War Pony » de Gina Gammell et Riley Keough donne un coup de projecteur sur une minorité malmenée.
  • Ce premier film multirécompensé révèle une Amérique peu reluisante.

Le « rêve américain » en prend pour son matricule avec War Pony de Gina Gammell et Riley Keough, lauréat de la Caméra d’or en 2022 puis multirécompensé au Festival de Deauville dernier. Deux jeunes Amérindiens de 12 et 23 ans y font cause commune pour essayer de survivre dans un monde qui, au mieux, les ignore mais les humilie le plus souvent dans leurs tentatives pour s’en sortir.

La tribu Oglala Lakota est au centre d’un récit qui ne ménage pas ses personnages. Pour leur première réalisation, Riley Keough (connue comme actrice chez Andrea Arnold et David Robert Mitchell) et Gina Gammell font découvrir une Amérique peu propice l’épanouissement des minorités. « La rencontre de Bill Reddy et Franklin Sioux Bob, qui étaient figurants sur le tournage d’American Honey dans le Dakota du Sud, a marqué Riley au point qu’elle nous a inspiré de film », explique Gina Gammell à 20 Minutes. Les deux jeunes gens ont d’ailleurs coécrit le scénario avec les réalisatrices.

Des coscénaristes très impliqués

« La collaboration de ces deux jeunes gens était indispensable afin que deux femmes blanches soient légitimes pour raconter cette histoire, martèle Gina Gammell. Leur expérience de l’exclusion et leur vie quotidienne devaient être au centre d’un récit qui leur donne la parole. Ils ont été très impliqués dans l’écriture. » C’est sans doute de ce côté naturaliste puisant dans la vraie vie de héros courageux que vien la force de War Pony. Le spectateur aimerait pouvoir venir prêter main-forte à ces Natifs américains bafoués par l’histoire et malmenés par la société actuelle.

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