Autour de sa capitale, Cagliari, la Sardaigne offre des plages immaculées, des paysages authentiques et un impressionnant patrimoine historique.

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Loin de la côte nord prisée de la jet-set, le sud de la Sardaigne aligne lui aussi ses innombrables plages baignées par une mer cristalline. Un décor enchanteur qui n’a pas empêché la deuxième plus grand île de la Méditerranée de préserver la forte identité qu’expriment ses terres couvertes de myrtes et d’arbousiers, ses villes et villages où chaque pierre raconte une histoire. Une identité qui s’est également nourrie depuis l’Antiquité de toutes les cultures du bassin méditerranéen, qui ont laissé leur empreinte un peu partout sur l’île.

De sable et de myrte

De Porto Giunco à Simius et Porto Sa Ruxi, les plages sont sublimes. Cala Portu de S’illixi et Tuerredda forment des croissants dorés, tandis que Teulada et Porto Pino sont bordées de dunes. Dans les terres, le paysage alterne vallées parfumées par la myrte, forêts de chênes et blocs de granit.

On embarque. Sur un voilier à Cagliari, pour une balade de 3 heures entre criques, grottes et falaises de calcaire. A partir de 45 €/pers. Sardeo.com

Toute l’Antiquité

Du néolithique à la culture nuragique, présente dans l’île dès le XVIIIe avant J.-C., puis aux Phéniciens, Carthaginois, Romains qui ont accosté ici, la Sardaigne a conservé nombre de sites archéologiques. Parmi les plus beaux, les menhirs d’Iglesias et de Nuraghe Scalas, près de Muravera , et les sépulcres de Pranu Muttedu. Sans oublier la forteresse de Su Nuraxi, l’un des sites mégalithiques les mieux préservés d’Europe, aux singulières tours coniques tronquées. A 40 km de Cagliari, la péninsule de Capo Pula accueille, elle, les vestiges de la ville romaine de Nora.

On visite. Les ruines de Nora, la plus ancienne ville sarde. En été, on peut même assister au festival de la Nuit des Poètes dans l’amphithéâtre. A partir de 190 €/pers. avec guide et transferts. Kuoni.fr

Villes multicolores

Blottie au fond d’une grande baie, Cagliari affiche d’emblée la couleur, ou plutôt les couleurs. Surplombant le port, les façades se parent de jaune, ocre et bleu. Une fois franchis les remparts du Castello, le quartier médiéval, on visite la cathédrale Sainte-Marie (XIIIe siècle), l’ancien hôtel de ville, le palais royal ainsi que les tours de San Pancrazio et de l’Eléphant, héritées de l’architecture militaire pisane. A 60 km à l’ouest, Iglesias détient elle aussi un patrimoine architectural important. Sur le littoral, on s’engage dans la galerie de l’ancienne mine de Porto Flavia. Au bout du tunnel, un balcon à flanc de falaise offre un panorama spectaculaire sur la mer et le rocher Pan di Zucchero (pain de sucre).

On visite. Cagliari avec un guide local, du Castello au marché San Benedetto, pour s’imprégner des saveurs de la région. Cinq heures, dès 80 €/pers. Getyourguide.fr

La balade

On chausse de bonnes baskets pour parcourir la totalité (ou une partie) du chemin Miniere Nel Blu, sentier historique de la côte ouest, entre Nebida à Buggeru. Un balcon sur mer de 18 km longeant la côte sauvage, qui permet d’admirer les criques, canyons et autres falaises qui la façonnent.

Nature. Près de Masua, sur la côte ouest, le littoral alterne pentes recouvertes de maquis et falaises abruptes, dont se détache la silhouette du Pan di Zucchero.

Insolite

Deux jours avec les bergers. Et si on accompagnait les bergers et leurs troupeaux pendant deux jours de transhumance, dans le centre de l’île ? On dort en refuge ou à la belle étoile et l’on partage un moment de vie avec eux. Compter 100 € par personne pour deux jours, hébergement et repas compris. Sardaignenliberte.com

Que rapporter ?

Un tapis de Mogoro. Le tissage, une des spécialités de l’île, est une tradition artisanale encore bien présente. En laine de mouton, de chanvre et de coton, les tapis sont tissés sur des métiers verticaux et dévoilent des motifs géométriques ou végétaux. On en trouve de jolis à la coopérative artisanale Su Trobasciu de Mogoro. Sutrobasciu.com

5 spots à ne pas manquer

  • Sant’Antioco et San Pietro. Deux îles, l’une reliée par un pont, l’autre à 40 min en ferry. Deux escales hors du temps, aux ruelles colorées et aux criques sublimes.

  • Le musée du Charbon. A Carbonia, on découvre les locaux de la lampisterie, la galerie souterraine et la salle des treuils. Un hommage à l’histoire minière de l’île.
  • Pan di Zucchero. Tout près de la côte, à Masua, dans le sud-ouest, un énorme rocher d’une hauteur de 133 m que l’on rejoint en bateau et que les amateurs d’escalade peuvent gravir.
  • Grotte di San Giovanni. A Domusnovas, l’une des rares grottes naturelles au monde qui a pu être traversée en voiture sur 850 mètres. De nos jours, elle se visite à pied.
  • Chia. Le long de la route panoramique de la côte sud occidentale, cet ancien village phénicien, puis romain, posé au bord d’une crique, promet des points de vue saisissants.

En pratique

Y aller

  • Avec Air France, Alitalia. Vols Paris-Cagliari, à partir de 179 € A/R.

Circuits

  • La Grande Isola, avec Donatello : à partir de 683 € par personne les 7 nuits, incluant vols, hôtels, petits déjeuners, voiture de location et taxes. Donatello.fr
  • Séjour éco-responsable sur mesure avec Sardaigne en Liberté. Pour 6 jours, compter 500 € par pers., avec hébergement en demi-pension. Sardaignenliberte.com

Pour une nuit ou un long séjour

  • A Sant’Antioco. Le MuMA, face à la mer, est une maison d’hôtes originale accolée au Musée de la mer, tenu par le propriétaire de l’hôtel. Chambre double à partir de 69 €. Mumahostel.it
  • A Pula. Capo Blu, un petit hôtel de charme accroché à flanc de colline. Chambres élégantes et piscine. A partir de 119 € la nuit pour deux. Hotelcapoblu.com

Pour un festin ou une petite faim

  • A Cagliari, Caffè Libarium Nostrum. Dans le Castello, très belle vue sur les remparts et saveurs locales – seiches grillées, morue croustillante… Compter 25 € le repas. Tél.: +39 346 522 0212
  • A Cagliari, Framento. Signées par le chef Pierluigi Fais, des pizzas réalisées avec une pâte fermentée de manière traditionnelle. A partir de 12 €. Framento.it

Sur place ou à emporter

  • Du pecorino, un fromage au lait de brebis à pâte pressée connu et apprécié depuis plus de 2.000 ans. Son goût est proche du parmesan et révèle de délicates notes de noisettes grillées.

  • Des objets en liège. Très présent dans le maquis sarde, le chêne-liège livre son écorce aux artisans qui la détourne pour en faire des sacs et accessoires divers – porte-monnaie, pochettes, vaisselle…
  • Du safran, l’or rouge de Sardaigne, mais également du vin rouge, issu d’un cépage typiquement sarde, le cannonau.
  • Des malloreddus. Ces pâtes en forme de petit coquillage, typiques du sud de la Sardaigne, sont généralement cuisinées « alla campidanese », une recette sarde à base de sauce tomate, de saucisse et de pecorino.

Infos

Office national italien de tourisme : Enit.it

Office de tourisme de Sardaigne : Sardegnaturismo.it

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