C’est une première mondiale. Supposée jusqu’alors grâce à des expériences sur les animaux, l’hypothèse d’une activité cérébrale post-mortem semble désormais vérifiable. C’est ce que suggère un rapport d’étude de l’université américaine de Louisville publié dans la revue scientifique Frontiers, le 22 février 2022.

Alors qu’ils surveillaient depuis quelques jours, par électroencéphalographie, l’état d’un patient épileptique souffrant d’une hémorragie du cerveau, ce dernier a succombé à une crise cardiaque. Trente secondes avant et après que son cœur s’arrête, le cerveau du patient a continué de fonctionner, « vivement ».

Contrairement au cœur, le cerveau a tenu

Hospitalisé à la suite d’une chute, l’état de ce patient de 87 ans s’est rapidement détérioré. Pendant son admission aux urgences, les neuroscientifiques de l’université de Louisville ont placé sur son cuir chevelu des électrodes afin d’analyser son activité cérébrale.

Toujours branchée au moment de sa crise cardiaque, l’électroencéphalographie a permis d’enregistrer 15 minutes, très précieuses pour la science.

Ainsi, 30 secondes avant que le cœur du patient ne s’arrête, et 30 secondes après, les scientifiques ont pu observer une activité cérébrale accrue, plus précisément des ondes gamma. Ce sont les ondes les plus rapides produites par le cerveau, qui interviennent “au cours des phases de méditation, de récupération de la mémoire, de flashback ou encore de rêve”, comme l’explique Futura Sciences.

Pendant la mort, le cerveau fait un dernier flashback

Déjà observée chez les rats en 2013, cette découverte suggère qu’un être vivant à l’article de la mort serait davantage apaisé que terrifié. Elle pourrait aussi expliquer les dires de nombreux.ses témoins d’expérience de mort imminente (EMI), qui rapportent avoir vu leur vie défiler devant leurs yeux, comme un rêve.

“En générant les ondes impliquées dans le travail mémoriel, il est possible que le cerveau lance un dernier rappel d’événements importants de la vie juste avant notre mort, similaires à ceux rapportés dans les expériences de mort imminente”, explique le neurochirurgien Ajmal Zemmar, directeur de cette étude.

Si cette expérience accidentelle ne peut pas encore être généralisée à la totalité des décès, elle ouvre une voie intéressante vers la compréhension de l’ordre dans lequel nos organes cessent de fonctionner lorsque l’on meurt.

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