Depuis le début de la pandémie de coronavirus, des centaines de concerts et tournées ont été annulés ou, dans le meilleur des cas, reportés. Mais qu’en est-il des grands rendez-vous musicaux annuels prévus cet été ? Réponse.

Pour beaucoup, l’été sonne depuis de nombreuses décennies l’heure des festivals musicaux aux quatre coins du pays. Mais avec la rapidité de propagation du coronavirus et le confinement total imposé aux Français depuis presque un mois, les institutions culturelles du pays sont contraintes de fermer leurs portes et reporter tous leurs événements. Cela inclut-il les festivals tels que «  We Love Green », «  Solidays », ou encore les «  Vieilles Charrues », où est cette année programmée Céline Dion ? 

Si aux États-Unis, le festival musical le plus couru du monde, « Coachella », a d’ores et déjà annoncé qu’il était reporté au mois d’octobre 2020, en France, le « Printemps de Bourges » et le « Hellfest » sont les seuls événements à avoir été annulés. « Je suis contraint d’annuler le Hellfest. Je viens d’apprendre ce mercredi après-midi [8 avril, ndlr], par les autorités de l’État qu’un arrêté interdit notre manifestation », annonce Ben Barbaud, le directeur du festival de métal dans les colonnes du «  Parisien ». « On espère que les festivaliers vont garder leur billet pour juin 2021, pour nous permettre de garder la trésorerie dans cette année blanche », poursuit-t-il en parlant de « coup dur ».

« Sans nos têtes d’affiches, la situation devient intenable »

« C’est hautement incertain. Est-ce qu’on aura l’accord des autorités pour des grands rassemblements en plein air en juillet et au-delà ? Je ne parle pas de ceux de début juin qui paraissent inenvisageables », a simplement déclaré Arnaud Meersseman, dirigeant d’AEG Presents, qui gère notamment « Rock en Seine », à l’ AFP. « Sans nos têtes d’affiches, la situation devient intenable », confie-t-il. 

Une clarification des pouvoirs publics est donc attendue par les responsables de festivals, tels que Jérôme Tréhorel, à la tête des « Vieilles Charrues », programmé du 16 au 19 juillet. « Mieux vaut dire vite s’il faut annuler pour éviter une catastrophe », suggère-t-il dans son interview à l’AFP. Derrière l’annulation ou le report de ces festivals se trouve un véritable enjeu économique. Un décret des autorités permettrait selon Arnaud Meersseman « de ne pas engager de frais », et de permettre à chacun « de reprendre ses billes ».

Solidays et Lollapalooza en suspens

Du côté des « Solidays », le festival organisé par « Solidarité Sida », les discussion sont en cours, mais l’équipe souhaite faire de son mieux pour maintenir l’événement, malgré des incertitudes quant à la venue de nombreux artistes. « D’ici la fin avril, les décision auront été prises », a annoncé le collectif dans un communiqué diffusé sur Facebook, le 6 avril.

Pour ce qui est de « Lollapalooza », qui est prévu les 18 et 19 juillet prochains, rien n’a encore été annoncé. Le festival compte dans ses têtes d’affiche l’une des artistes de l’année, Billie Eillish, ou encore Asap Rocky, Pearl Jam et Rita Ora. 

Pour le moment, le ministère de la Culture a créé une cellule d’accompagnement des festivals pour « adapter les réponses de l’État » à ceux qui souhaitent annuler leur édition et ceux qui souhaitent attendre de voir l’évolution de la pandémie et la décision des autorités.

Source: Lire L’Article Complet