Si Booba estime que la mélodie peut « casser la barrière de la langue« , il accorde néanmoins une place importante à la chanson dans son œuvre. « Si j’avais pas chanté, je serais mort depuis longtemps, musicalement« , lance-t-il. Booba s’est notamment intéressé au R’n’B, un genre musical peu présent en France qu’il a voulu explorer. « J’avais les mélodies et vu qu’en R’n’B, la France est éclatée, que y a personne, ça m’a permis de faire mes refrains tout seul« , raconte l’artiste. 

Son voyage à Détroit

Si la nationalité « ne compte pas » pour Booba, le rappeur reste attaché à des lieux qui l’ont marqué. D’abord Détroit aux États-Unis où il a vécu à l’âge de 14 ans. Dans sa famille d’accueil, le rappeur a découvert les richesses de la culture afro-américaine. Aussi, Booba se souvient y avoir trouvé une certaine sérénité. « On ne regardait pas ma coupe de cheveux, ma couleur de peau, la manière dont je m’habillais, je me sentais libre« , confie-t-il. En effet, lorsqu’il était jeune, Booba se souvient des regards sur lui. Aussi, il a vite compris que les noirs et les métisses étaient peu visibles. « Il n’y avait qu’Eddie Murphy et les Noirs, ils balayaient, ils étaient videurs à Monoprix, il n’y avait que ça« , décrit-il.

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