Du 3 septembre au 25 novembre a lieu le Grenelle contre les violences conjugales, organisé par Marlène Schiappa. L’occasion de faire le point sur les différents numéros et associations qui peuvent apporter une écoute et une aide aux victimes de violences, et à leurs proches.
Parler, la première étape pour sortir de la peur. C’est aussi ce qu’on retient de la vague #MeToo. Des milliers de femmes ont témoigné pour en encourager d’autres à « libérer leur parole ».
Car leur silence est souvent synonyme de solitude et/ou de honte. Parler paraît au départ être une épreuve difficile, insurmontable selon les situations et les caractères, mais celle-ci peut sauver. Parler avant le prochain et peut-être fatal coup pour les victimes de violences conjugales, par exemple.
« Le silence ne profite qu’aux agresseurs » rappelle le gouvernement sur sa plateforme dédiée aux violences sexistes et sexuelles. Parler, mais à qui ? Qui pour entendre, soutenir et agir immédiatement ?
Le 3919, numéro anonyme pour les femmes victimes de violence
3919, le numéro national et gratuit destiné aux femmes victimes de violence. Sur cette ligne ouverte du lundi au samedi de 8 h à 22 h, l’anonymat des victimes est respecté. Elles sont, comme leur entourage témoin qui peut aussi composer ce numéro, être informés et orientés vers les services compétents, et surtout, proches de leur domicile, et vers les numéros d’urgence appropriés.
Cinq numéros d’urgence gratuits
Cinq numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés d’un fixe comme d’un portable, même si celui-ci est bloqué ou sans crédit.
Pour rappel : le 17, pour joindre la police et la gendarmerie, le 112, pour accéder aux services d’urgence, le 15, pour joindre 24h/24 le service d’aide médicale urgente (SAMU), le 18, pour joindre les pompiers et le 114, pour les personnes sourdes ou malentendantes qui souhaitent joindre les urgences.
Des associations spécialisées selon les cas de violence
Derrière ce terme, « violence », il y a tant de violences possibles. Conjugales, au travail, dans la rue. Physique, sexuelle, psychologique. Voici une liste, non-exhaustive, des associations créées pour vous soutenir.
Si vous êtes victime ou témoin de violences sexistes et sexuelles au travail, il existe une structure pour vous écouter : l’AVFT, l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail.
Si les violences sexuelles ont été commises dans les lieux publics devant des témoins passifs, le CFCV, le collectif féministe contre le viol, a mis en place une permanence téléphonique gratuite ( 0 800 05 95 95 VIOLS-FEMMES-INFORMATIONS).
CLASCHES (Collectif De Lutte Anti-Sexiste Contre Le Harcèlement Sexuel Dans L’Enseignement Supérieur) agit aussi contre le harcèlement sexuel, cette fois dans l’enseignement supérieur. Elle vient en aide aux étudiantes et les doctorantes « particulièrement exposées au sein de l’institution » selon l’association.
Pour les plus jeunes encore, l’association En Avant toutes sensibilise le public pour que ces comportements sexistes ne se répètent pas génération après génération.
Si vous êtes confrontée au risque d’une excision ou d’une autre mutilation (mais aussi d’un mariage forcé ou précoce), La Fédération nationale GAMS est engagée dans la lutte contre ces formes de violences faites aux femmes et aux filles, particulièrement néfastes à leur santé.
Mais aussi… Partout en France, les femmes peuvent contacter Femmes solidaires, le réseau qui réunit 190 associations locales réparties sur tout le territoire, ou le MFPF, le Mouvement français pour le planning familial, qui, en plus de ses missions pour faire reconnaître les droits des femmes à la maîtrise de leur fécondité, lutte pour l’élimination de la violence sexiste.
Les femmes en situation de handicap qui ont été violentées peuvent contacter, si elles souhaitent être écoutées, accompagnées, la FDFA, l’association « Femmes pour le dire Femmes pour agir ».
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