Avec la généralisation des contrats « responsables », les remboursements des mutuelles classiques ont baissé. Du coup, les surcomplémentaires fleurissent : elles proposent de compléter les remboursements de notre complémentaire, lorsque l’on juge certains soins insuffisamment pris en charge.

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Un coquet budget…

Après remboursement de la sécurité sociale et de la complémentaire, notre reste à charge moyen atteint environ 200 € annuels : un montant historiquement faible, mais qui double ou quadruple pour les gros consommateurs de soins, notamment les seniors.

Les surcomplémentaires proposent de réduire ce reste à charge en remboursant en complément de la mutuelle les postes les moins bien couverts, comme les prothèses ou implants dentaires, les cures thermales ou les dépassements d’honoraires.

Accessibles dès 5 à 10 € par mois – jusqu’à 80 € par mois pour une formule confort – , elles représentent toutefois un effort financier supplémentaire conséquent quand on sait « qu’une complémentaire santé coûte déjà en moyenne 880 € annuels, et 1 257 € pour un senior », détaille Adeline Fortesa, Directrice Commerciale et Produits Assurance chez LeLynx.

… et des contraintes administratives

Autre bémol ? Les surcomplémentaires ont un vilain défaut : de longs délais de carence (période après la souscription pendant laquelle aucun remboursement ne peut être versé). « « Pour le remboursement d’un appareil auditif, le délai moyen de carence atteint douze mois, pour les soins dentaires, il varie entre six et douze mois », illustre Adeline Fortesa.

Dernier inconvénient, le surplus de paperasse : si on souscrit chez un autre assureur que sa complémentaire, il faut, pour chaque remboursement, renvoyer le décompte de prestations de la complémentaire à la surcomplémentaire (on peut toutefois en général le faire facilement via l’appli de l’assureur ou de la mutuelle).

Il y a des alternatives

Votre reste à charge reste important ? « Pourquoi ne pas simplement demander à votre mutuelle un devis pour un contrat aux couvertures élargies (garanties de niveau 3) : cela reste souvent plus économique – et bien plus pratique – que d’additionner deux contrats », conseille Adeline Fortesa.

Dernière solution ? Ne pas prendre de surcomplémentaire ni étendre sa mutuelle mais « s’auto-assurer » : chaque mois, mettez de côté 100 € (l’équivalent d’une bonne surcomplémentaire pour senior), à utiliser uniquement pour les dépenses de santé restant à votre charge. Le tout en vous efforçant de ne fréquenter que des praticiens de « secteur 1 », sans dépassements !

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