- En 2023, Canal + Docs diffusera « 2080, nos futurs », une série d’anticipation, qui montrera aux spectateurs ce que pourrait bien être l’avenir de la planète.
- Mais pas question, pour les créateurs, de faire de la science-fiction. Pour tenter de coller au mieux à ce que pourrait être l’avenir, ils ont interrogé des scientifiques, des patrons de la Silicon Valley, des philosophes ou des chefs étoilés.
- Chaque épisode donnera aux spectateurs les clés pour… sauver les meubles.
Soleil Vert, Blade Runner, Brazil, Robocop, Retour vers le futur, Le cinquième élément… Depuis longtemps, le cinéma tente d’imaginer ce que sera le futur, dans des mégalopoles polluées et surpeuplées, où règnent la misère, les robots ou les voitures volantes. En 2023, Canal + Docs diffusera 2080, Nos futurs, une série documentaire d’anticipation, produite à Montpellier (Hérault) par Mad Films, spécialiste des effets spéciaux, et Caméra Subjective, qui expliquera aux spectateurs ce que pourrait être réellement l’avenir.
Cette destinée pas très réjouissante, où l’on pourrait bien manger des sushis imprimés en 3D, n’est pas sortie seulement de l’imagination des créateurs du programme. Pour tenter de coller au mieux à ce que sera le monde en 2080, ils ont interrogé une ribambelle d’experts. « L’idée n’était pas d’imaginer un futur fictionné, mais un futur possible, voire probable, explique Alexandre Amiel, coproducteur de la série avec sa société Caméra Subjective. Pour ça, on a interviewé des scientifiques, des prospectivistes, etc. C’est véritablement une démarche journalistique. » Des patrons de Google, des chefs étoilés, des pionniers de l’intelligence artificielle, des philosophes ou des pontes du MIT (Massachusetts Institute of Technology) ont notamment collaboré à la série.
« On voulait absolument éviter la science-fiction »
Et si c’est l’horizon 2080 qui a été choisi, c’est parce que c’est un futur assez proche pour que l’on puisse prédire ce qu’il va advenir de la planète. « Jusqu’à 60 ans plus tard, cela reste crédible, note Jean Mach, coproducteur de 2080, Nos futurs, avec Mad Films. Au-delà, ce sera de la pure hypothèse, de la science-fiction. Et on voulait absolument éviter la science-fiction. » Cette série ne verse toutefois pas dans le pessimisme. Car chaque épisode, qui se penchera sur un thème précis (les transports, la santé, l’alimentation, les divertissements, etc.), donnera au spectateur les clés pour… sauver les meubles.
« On suivra, dans chaque épisode, un personnage qui vivra, tour à tour, dans un futur souhaitable, qui serait notre futur si nous prenons les bonnes décisions aujourd’hui, et un futur moins souhaitable, qui serait la conséquence de notre inaction au présent », explique Olivier Agogué, le directeur des programmes de la chaîne Canal + Docs. Une manière « de dire au citoyen « C’est à toi de bouger maintenant ! » », poursuit Jean Mach.
Une station d’hyperloop, un magasin de prothèses et des distributeurs d’air frais
La série est tournée dans l’usine désaffectée de Schneider Electric, rachetée par la métropole, à Fabrègues, près de Montpellier. Ici, les producteurs ont reconstitué une rue futuriste. Dans cette avenue, ils ont installé un distributeur de vélos, qui reconnaîtra en un clin d’œil son usager grâce à des lentilles connectées, un magasin de prothèses, si l’envie vous prend « d’upgrader » votre corps, une station d’hyperloop, pour traverser la mégalopole en un clin d’œil, ou des distributeurs d’air frais, dans des masques.
La série, réalisée par Pierre Lergenmüller et Sarah Carpentier, devrait être proposée aux abonnés de Canal + à l’automne 2023. Et ça s’annonce grandiose. « On en a pris plein les yeux quand on a vu le trailer ! », confie Olivier Agogué, qui n’a pas hésité une seconde à acheter la série. D’autres diffuseurs, aux Etats-Unis, en Chine ou en Allemagne, se sont déjà montrés très intéressés. L’avenir s’annonce radieux, pour 2080, Nos futurs.
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