Oh Amy <3 Il y a des artistes pour lesquels il est difficile de refuser une interview, même un simple de coup de téléphone, même pour dix minutes, même pour une seule actualité (ici la série animée Duncanville sur Prime Video), là où il faudrait un entretien carrière de plusieurs heures.
Amy Poehler est de ceux-là, ou plutôt Amy Poehler est l’une des femmes les plus inspirantes de la comédie américaine de ces dernières années, aux côtés de
Tina Fey (30 Rock) ou Mindy Kaling (The Mindy Project).

Souvent associée à son personnage irrésistible de Leslie Knope dans la méconnue mais essentielle Parks and Recreation (sur Salto et MyCanal), l’actrice est également autrice et productrice, des grandes heures du Saturday Night Live à la présentation des Golden Globes en passant par son premier film Wine Country sur Netflix, et maintenant Duncanville, série animée dans l’esprit des Simpson mais pas que. Rencontre, trop courte.

Après Hilary Clinton au « SNL », Leslie Knoppe de « Parks and Recreation » et d’autres personnages féminins mémorables, vous jouez un ado dans « Duncanville »… D’où est venue cette drôle d’idée ?

La télévision américaine a une longue histoire de femmes doublant de jeunes garçons dans les séries animées, que ce soit Nancy Catwright pour Bart Simpson ou Pamela Adlon dans Les Rois du Texas. C’est une idée qui m’a toujours intriguée, intéressée. Tout au long de ma carrière, j’ai également joué beaucoup de personnages très énergiques, enthousiastes, autoritaires… Et c’était un vrai plaisir de prendre l’opposé, un jeune garçon apathique, qui ne fait attention à rien et est terriblement normal, moyen.

Duncan peut-il devenir le Bart Simpson de la nouvelle génération ?

Il faut savoir que que les co-créateurs de Duncanville, Mike et Julie Scully ont longtemps travaillé sur Les Simpson. Nous adorions l’idée de faire un show sur une famille mais également sur un garçon, un ado typique, qui n’a pas de plan en vue, qui trouve sa famille ridicule, qui rêve de devenir un génie de la tech mais ne fait rien pour.

Avez-vous pensé à faire et produire « Duncanville » en série live ?

Nous avons pensé animation depuis le début, parce que j’avais déjà eu plusieurs super expériences sur des séries animées comme Les Simpson, O’Grady, The Awesomes, ou encore le film Vice Versa. J’adore les endroits où vous pouvez aller, les voix que vous pouvez faire. L’animation est finalement très démocratique. Je peux être un jeune garçon, sa mère autoritaire… C’est un processus aussi créatif que libérateur.

Et Leslie Knope aura un caméo en saison 2. Vous ne pouvez pas vous passer d’elle en fait.

Ah ah, oui, c’est vrai. C’était drôle de le faire, on a bien rigolé. Elle n’a qu’une ligne de dialogue, mais on s’est fait plaisir.

Il y a eu également l’épisode spécial de « Parks » pendant le confinement, la scène avec Joe Biden devenue virale avec les élections… Le monde ne peut pas s’en passer non plus ?

J’ai vu tout ça, c’est fou. L’expérience que j’ai eue sur Parks and Recreaction, la tourner, a été tellement spéciale. Cette série est un don, elle donne encore et encore. A chaque fois que quelqu’un vient m’en parler, même des années après, j’en suis ravie. Et oui, nous sommes très excités des résultats des élections américaines. Lorsque nous avions démarré la série, en 2008, Barack Obama venait d’être élu, le monde était très différent de celui-ci d’aujourd’hui. Est-ce que le monde a besoin de Leslie ? Est-ce que son retour est possible ? Je ne sais pas. Mais je suis prête, et je suis disponible.

Rashida Jones prête sa voix à « Duncanville », vous faites « Making It » avec Nick Offerman… Est-ce important pour vous de travailler en « famille » ?

L’expérience de faire quelque chose est aussi importante pour moi que ce quelque chose, que l’oeuvre finie. L’important ce n’est pas la destination, c’est le voyage, pour reprendre la formule. Si vous avez l’opportunité et la chance d’être entouré de gens qui sont à la fois vos amis et des talents, c’est l’idéal. Or, mes amis sont les gens les plus drôles et les plus talentueux que je connaisse. Avec Nick, nous venons de terminer la saison 3 de Making It, une téléréalité où des artisans travaillent le bois, le verre, le papier… C’était une super expérience, différente.

Vous travaillez à la fois pour les networks, avec « Duncanville sur FOX, et pour les plateformes, avec la série « Russian Doll » et le film « Wine Country » sur Netflix, faites-vous une différence entre le deux ?

C’est une bonne question. Pour les projets sur lesquels j’ai travaillé, ou que j’ai produits, il y a pu avoir des différences, le plus souvent de budget et de temps. Le streaming peut également offrir, parfois, plus de liberté de création. Mais en animation, et plus particulièrement sur Duncanville, il n’y a pas eu de différence, ou de limite, d’autant plus que la chaîne FOX est très forte en animation, ils ont une sacrée expérience avec beaucoup de séries. Il s’agit d’un show familial, mais nous avons pu pousser les curseurs.

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