• La finale de l’Eurovision 2023 se tiendra à Liverpool (Royaume-Uni), le samedi 13 mai. Elle sera retransmise en direct sur France 2 dès 21 heures. Jusqu’à la veille du jour J, 20 Minutes vous propose un gros plan quotidien sur un candidat ou une candidate à suivre.
  • Ce samedi : le Finlandais Käärijä. En lice dans la demi-finale de mardi, diffusée sur Culturebox (canal 24), à 21 heures, il ne devrait avoir aucun mal à se qualifier pour la finale.
  • Avec sa chanson Cha Cha Cha, l’artiste de 29 ans au caraco vert fluo figure parmi les favoris. « Mon message, c’est de dire qu’on peut être et faire ce que l’on veut, explique-t-il à 20 Minutes. Dans ma vie, je me fiche de ce que les gens disent de moi, je fais ce que je veux. »

De notre envoyé spécial à Liverpool (Royaume-Uni)

Il assène ses « cha cha cha » comme des uppercuts et pourrait mettre la concurrence KO. Le Finlandais Käärijä, 29 ans, est l’un des favoris pour remporter l’Eurovision le 13 mai, à Liverpool. Certes, il lui faut d’abord passer l’étape de la demi-finale de mardi mais sa qualification sera une formalité.

Avec son caraco bombé vert fluo et sa coupe emo-Playmobil, il a l’assurance de ne pas passer inaperçu. Sa chanson Cha Cha Cha est d’ores et déjà l’un des tubes de cette édition. Ces dernières semaines, elle s’est classée première du Top 50 en Finlande et s’est fait une place dans les classements suédois (13e) et islandais (18e).

« Mon inspiration musicale, c’est Rammstein », glisse l’artiste à 20 Minutes. L’entrée en matière patibulaire, faisant résonner la musicalité si particulière de la langue finnoise, lorgne effectivement le célèbre groupe de metal allemand. La mélodie est venue en premier. Le texte est arrivé ensuite très vite. « Avec mon producteur, on est allé dans un bar pour regarder un match de hockey sur glace. On a commandé quelques bières et cocktails. Je lui ai dit qu’on devrait tenter d’amener ce morceau à l’Eurovision. Il a sorti son téléphone et, en une demi-heure, on a écrit les paroles », raconte Käärijä.

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Patrick Sébastien sous LSD

La chanson parle d’un homme qui se désinhibe au fur et à mesure qu’il engloutit des piña coladas. Il finit par céder aux sirènes de la piste de danse où il se déhanche sans penser au regard des autres. Ce lâcher-prise se manifeste par une bifurcation inattendue vers une ambiance de kermesse extatique. Comme si Patrick Sébastien sous LSD déboulait dans la deuxième moitié du morceau.

« Cette seconde partie, c’est la liberté ! Mon message, c’est de dire qu’on peut être et faire ce que l’on veut, qu’il ne faut pas trop réfléchir ni se poser de questions. Vous voulez être le gars musclé ou celui qui se lâche ? Aucun problème, faites-le ! Dans ma vie, je me fiche de ce que les gens disent de moi, je fais ce que je veux. » Son allure alliant des attitudes de bad boy à des ongles vernis de divers tons de vert le prouve. L’air sérieux et renfrogné de son clip contrastant avec son sourire quasi constant en interview aussi.

« Il est temps que la Finlande gagne à nouveau »

Käärijä ferait un vainqueur sympathique et charismatique. « Il est temps que l’on gagne à nouveau l’Eurovision », se hasarde-t-il, rappelant que le dernier triomphe finlandais remonte à 2006 avec Lordi, le groupe de monster rock qui avait donné des sueurs froides au commentateur Michel Drucker. Les bookmakers croient fort en ses chances, Käärijä grignote petit à petit l’avance prise par la Suédoise Loreen, la grandissime favorite, qui a déjà remporté le trophée en 2012.

« Il y a toujours eu historiquement une compétition entre les deux pays, mais Loreen et moi nous entendons bien. Bien sûr que je veux gagner, mais on est une grande famille ici, à l’Eurovision », avance le chanteur, réponse diplomatique sortie de la valise. Lui qui se nomme Jere Pöyhönen à l’état-civil a choisi Käärijä comme pseudonyme en référence à ses plus jeunes années où il jouait, avec succès, aux machines à sous. Le jeu de mots est intraduisible littéralement en français mais l’équivalent pourrait être : « le flambeur ». Pertinent, car il a tout pour enflammer la scène de Liverpool.

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