Le port d’une orthèse mandibulaire ou le respirateur porté en permanence la nuit par les patients sont des dispositifs lourds. De nouvelles voies thérapeutiques, via un traitement médicamenteux, sont à l’étude.
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D’après une nouvelle étude, parue dans Journal of Clinical Sleep Medicine, la prise d’un médicament antidépresseur pourrait améliorer les nuits de ceux qui souffrent d’apnée du sommeil. Et ils sont nombreux : environ 5 à 8 % de la population française souffre de ces pauses répétées de la respiration durant la nuit, dont 30 % des plus de 65 ans. Or ces courts arrêts respiratoires, qui entraînent une baisse d’oxygénation du sang, ont de graves conséquences sur la santé, en particulier sur le risque cardiovasculaire.
Le traitement du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) repose sur une modification d’hygiène de vie (perte de poids, suppression de la consommation d’alcool, de tabac et d’anxiolytiques, port d’une orthèse mandibulaire…). Mais quand cela ne suffit pas, le traitement de référence repose sur la ventilation en pression positive continue (PPC) : ce respirateur avec masque nasal porté toute la nuit envoie de l’air sous pression, empêchant l’obstruction des voies respiratoires. Une méthode naturellement contraignante pour les patients. Et si, demain, ils pouvaient se contenter d’avaler une gélule ?
De nombreux chercheurs tentent de trouver le traitement miracle. Dernier essai en date : des scientifiques de l’université Flinders, à Adélaïde (Australie) ont testé l’efficacité d’un antidépresseur connu, la réboxétine sur un petit groupe de patients souffrant de SAS. Certains prenaient la molécule seule, d’autres en association avec un autre traitement (l’oxybutynine) et les derniers recevaient un placebo. Les résultats montrent que l’antidépresseur seul réduit le nombre d’événements d’apnée du sommeil par heure et améliore également les niveaux d’oxygène. « L’ajout d’oxybutynine n’entraîne pas d’améliorations supplémentaires », note le Dr Altree, un des auteurs de l’étude.
D’autres recherches devront bien entendu corroborer ces premiers résultats encourageants pour trouver, enfin, un traitement oral aux patients souffrant de ce syndrome.
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