Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !
Depuis quatre-vingt-dix ans, ce best-seller fait la peau aux fruits et légumes tout en ménageant son utilisateur.
Pour certains, les corvées de patates sont une formalité. L’Econome est de ceux-là. Et depuis 1929, il n’a pas chômé. Cette année-là, Victor Pouzet, un fabricant de sabres et de baïonnettes, met au point dans son atelier de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, le célèbre épluche-légumes. Il s’empresse de déposer la marque, l’Econome, commercialisée l’année suivante. L’artisan ne pouvait trouver meilleur nom, puisque l’objet promet « 30 % de temps et de pommes de terre sauvés » ! En ces périodes de vaches maigres, l’invention tombe à pic. En imitant le rasoir, ce couteau qui épluche sans blesser son utilisateur facilite la vie.
Une mécanique de précision
Même s’il semble bête comme chou, l’ustensile est fabriqué au terme d’une vingtaine d’opérations. Dans un premier temps, il se composait de deux lames de rasoir en acier carbone, mais celles-ci s’oxydaient facilement. Depuis, il est en acier inoxydable traité thermiquement, fait d’une lame avec deux côtés tranchants, solidement rivetée à un manche en bois. Taillé en pointe, l’Econome peut ôter les peu ragoûtants bourgeons des pommes de terre, appelés les « yeux ».
Toujours indémodable
Du haut de ses 14 centimètres, l’Econome reste le champion de sa catégorie. Malgré l’arrivée, en 1947, de son concurrent suisse : Rex. Malgré aussi l’afflux de copies, depuis que le brevet est tombé dans le domaine public (c’est le cas pour toute invention au bout de vingt ans). Fabriqué à Thiers par la société Therias et l’Econome, l’authentique ustensile, dont le manche est estampillé des trois parapluies qui symbolisent la marque, fait face. Mieux, il se réinvente avec une trentaine de versions en bois, en aluminium, en plastique… Les ventes annuelles se comptent en dizaines de milliers.
Plusieurs matériaux, un nouveau design
Le best-seller arbore depuis 2017 une silhouette profilée, signée du designer Philippe Starck. Petit-fils d’une professeure d’économie qui l’a sensibilisé au bon usage des ressources, ce créateur ne pouvait qu’être inspiré. Et c’est sur le manche que s’est concentrée son inventivité. Sculpté, à l’ergonomie optimale et toujours adapté pour droitier et gaucher, il est disponible en finition plastique opaque (couleur artichaut, navet, radis rose, à 9 €), en Inox (à 25 €) ou composite (coloris truffe noire, à 10 €). Autre nouveauté : le nom de Degrenne est gravé à la base de la lame. Car, depuis 2015, c’est le spécialiste des arts de la table qui est propriétaire de l’indémodable ustensile. Il en a transféré la fabrication à son siège de Vire, en Normandie. Et croit dur comme fer en cette version moderne.
A lire aussi :
⋙ Comment conserver des pommes de terre épluchées ?
⋙ Zester, éplucher, presser : nos bonnes astuces pour préparer des fruits
⋙ Tout savoir sur le laminoir à pâtes
Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Délices n°7 août-septembre 2019
Nos meilleurs conseils chaque semaine par mail, pendant 2 mois.
En savoir plus
- Des menus simples et délicieux
- Des exercices sportifs ludiques
- Nos astuces pour vous affiner
Source: Lire L’Article Complet