Des zombies, une veste en cuir rouge, un maquillage fantomatique, des pas de danse légendaires… Avec Thriller, Michael Jackson marquera à jamais l’industrie musicale.

En 1983, Michael Jackson, déjà très populaire, s’apprête à révolutionner le monde de la musique avec le clip de Thriller. Un succès interplanétaire qui a surpris tout le monde, sauf le chanteur, persuadé d’avoir eu l’idée du siècle en transformant sa chanson en court-métrage horrifique. Vogue revient sur l’histoire du clip qui a fait de Michael Jackson une icône indétrônable.

Une production coûteuse

Après avoir vu le film Le Loup-garou de Londres en 1981, Michael Jackson contacte son réalisateur John Landis pour le projet du clip Thriller. Peu emballée, la maison de disque Epic Records, qui ne se voit pas investir une somme conséquente dans le tournage d’un clip (environ 1 million de dollars pour une durée de 13 minutes), les laisse travailler entre eux. Pour payer la somme titanesque, ils vendent à une chaîne de télévision un making-of de la réalisation du film. Michael Jackson, numéro 1 des ventes grâce à son album précédent Off The Wall et le succès déjà bien entamé de Thriller, obtient les subventions nécessaires pour financer le court-métrage qu’il co-écrit avec John Landis. Pari gagné puisque Thriller est le clip le plus iconique de l’histoire.

Les lieux de tournage

Le clip se divise en deux parties : une scène parodiant les films romantiques des années 1950 avec un couple adolescent au cinéma puis la rencontre entre Michael Jackson et sa petite amie, interprétée par Ola Ray, avec les zombies qui ont envahi la ville. Pour la séquence du cinéma inspirée par le film de 1957 J’étais un loup-garou adolescent, l’équipe de tournage s’est rendue au Palace Theatre, dans le centre-ville de Los Angeles. Les fans de Michael Jackson se donnent également rendez-vous à Union Pacific Avenue pour reproduire la danse des zombies et à la Thriller House sur Caroll Avenue, dans laquelle Ola Ray se réfugie pour leur échapper.

Un costume mythique

C’est Deborah Nadoolman qui s’est occupée des costumes pour le clip, et plus particulièrement ceux de Michael Jackson. Compagne de John Landis, deux ans auparavant, elle avait notamment conçu les costumes du film Les Aventuriers de l’arche perdue de Steven Spielberg. Aujourd’hui mythique, la tenue du chanteur, composée d’une veste en cuir à épaulettes et d’un pantalon d’un rouge éclatant, avait été choisie pour trancher avec les décors sombres et le ciel nocturne. Les vêtements étaient à la fois flashy mais décontractés pour permettre à Michael Jackson d’effectuer ses pas de danse sans entrave.

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5 Photos

Michael Jackson en 5 performances légendaires

Le 29 août 1958 à Gary dans l’Indiana, naissait Michael Jackson. 61 ans plus tard, The King of Pop, disparu en juin 2009, est toujours dans les mémoires. Son moonwalk a influencé la danse, ses tubes et clips ont marqué à jamais l’histoire de la pop. Il est éternel. Hommage à la légende en 5 performances mythiques.

Effrayant mais toujours attirant

Lorsque Michael Jackson s’est adressé à John Landis pour l’écriture et la réalisation de Thriller, il a également engagé son équipe. Ayant déjà collaboré avec Rick Baker sur Le loup-garou de Londres, John Landis fait de nouveau appel au maquilleur pour Thriller. Dans le documentaire du making-of, on peut voir Rick Baker créer un moule du visage du chanteur pour ensuite réaliser la fameuse tête de loup-garou. Le but : rendre Michael Jackson effrayant mais pas laid. Le visage du chanteur est métamorphosé en créature des ténèbres mais on reste bizarrement fasciné. Pour le maquillage de zombie, Rick Baker s’est contenté de travailler autour du visage de l’artiste, accentuant les os proéminents (os de la joue, du nez, de l’orbite…) et de foncer les zones d’ombre (cernes, creux des joues…). Cela donne un résultat saisissant, fidèle aux traits du chanteur, la touche morbide en plus.

Une chorégraphie à réveiller les morts

Ayant déjà travaillé avec Michael Jackson sur le tube Beat It, Michael Peters est engagé pour diriger la partie dansée du clip Thriller. Les pas légendaires des zombies ont été travaillés en collaboration entre le chorégraphe et le chanteur. Michael Jackson confie que la plus grosse difficulté fut de donner vie aux morts-vivants : « Comment faire danser des zombies et des monstres sans que ce soit comique? Je suis donc entré dans une pièce avec Michael Peters, et lui et moi avons imaginé ensemble comment ces zombies se déplacent en faisant des grimaces dans le miroir. J'avais l'habitude de venir aux répétitions parfois avec du maquillage de monstre, et j'adorais faire ça. » Pas jazzy, démarche saccadée et mouvements brusques mêlés à l’excellente justesse de Michael Jackson, ses 18 danseurs professionnels et 4 danseurs pop lock… Thriller a marqué des générations et continue de fasciner les amateurs de danse moderne.

Première interaction féminine

Avant Thriller, Michael Jackson avait très peu, voire pas du tout, montré d’intérêt pour la gente féminine dans ses clips. Pour la première fois, son personnage allait devoir jouer la comédie avec une actrice. Le rôle de la petite amie a d’abord été proposé à Jennifer Beals, la star de Flashdance, mais cette dernière refusa. Le regard de John Landis se tourne alors vers Ola Ray, une playmate raide dingue du chanteur qui jouera le rôle de la girlfriend effrayée à la perfection. Pour satisfaire le public féminin, Michael Jackson est exhorté de faire transparaître son côté sensuel et n’hésite pas à improviser des pas de danse lascifs autour de la jeune femme. La rumeur dit que l’alchimie à l’écran entre les deux co-stars aurait débordé dans la vie réelle.

Pourquoi Thriller est-il un clip si mythique ?

En-dehors de l’avalanche médiatique déclenchée par Thriller, à ce jour toujours l’album le plus vendu de tous les temps avec 105 millions d’exemplaires écoulés dans le monde, le clip a eu l’effet d’une bombe dans l’industrie musical. Michael Jackson réussit le pari de prouver à ses détracteurs que la musique noire a sa place aux côtés d’artistes blancs. Frileuse de diffuser Beat It, la toute jeune chaîne MTV finit par acquérir les droits de Thriller et enregistre un taux d’audience 10 fois supérieur à la normale au coup d’envoie le 2 décembre 1983. Sorti également en VHS, Thriller se vend à plus de 9 millions d’exemplaires, une révolution pour l’époque. Plus sophistiqué, scénarisé, complexe… Thriller a transformé la réalisation de clips en véritable industrie. En 1984, le court-métrage de John Landis obtient trois récompenses de la part de MTV : choix des spectateurs, meilleure chorégraphie et meilleure performance globale dans une vidéo. Plus prestigieux encore, en 1985, les Grammy Awards récompense le clip avec le prix de meilleure vidéo. Aujourd’hui encore, Thriller reste la référence en matière de clip scénarisé et chorégraphié avec plus de 674 millions de vues rien que sur Youtube.

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