Ce lundi 4 novembre, ils étaient près de 200 à s’être donné rendez-vous devant le collège Lamartine, à Toulouse, pour dénoncer le silence du corps enseignant et de la direction de l’établissement suite au viol d’une collégienne de 13 ans en mars dernier par trois de ses camarades.

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Le mois dernier, trois adolescents, scolarisés au collège Lamartine, à Toulouse, étaient mis en examen pour viol en réunion sur une collégienne de 13 ans, avant d’être placés sous contrôle judiciaire. Les faits, qui remontent au mois de mars dernier, se seraient déroulés dans une résidence attenante à l’établissement scolaire. Ce lundi, 200 personnes se sont rassemblées devant le collège pour exprimer leur incompréhension face au silence du corps enseignant qui, selon elles, était au courant d’au moins une affaire de viol par des élèves sur une jeune fille.

« Depuis, il y a eu au moins deux autres plaintes » pour des agressions sexuelles

« Depuis, il y a eu au moins deux autres plaintes » pour des agressions sexuelles, a indiqué à l’AFP Abdallah Amghar, responsable CGT Educ’Action 31. Aujourd’hui, le syndicaliste dénonce un « laisser-aller horrible » de la part de la direction du collège Lamartine. « Ils étaient au courant, ils étaient en possession de vidéos de l’agression qui tournaient sur les réseaux sociaux et ils n’ont rien fait« , s’insurge-t-il, et de poursuivre, « on n’est pas sur un vol de calculette ou une claque. On est sur quelque chose de très grave, c’est scandaleux« . Abdallah Amghar assure par ailleurs que le syndicat a été alerté des faits présumés en octobre par « un ancien surveillant du collège« .

Présente à ce rassemblement, la mère de la collégienne ayant porté plainte pour viol en réunion pointe également du doigt l’établissement, « La direction m’a convoquée pour me dire qu’il y avait des vidéos qui circulaient sur ma fille, mais ils n’ont pas voulu me les montrer, ni me dire de quoi il s’agissait« , explique la mère de famille qui précise n’avoir été informée de ce drame qu’après une nouvelle agression, physique, en septembre dernier. « Je suis allée les voir à plusieurs reprises car ma fille allait très mal et je ne comprenais pas. A chaque fois on me jetait quasiment à la porte, en me disant que ce qui se passait à l’extérieur de l’établissement ne les regardait pas« , poursuit celle qui souhaite désormais que les collégiens mis en cause soient jugés, tout comme la direction du collège Lamartine, contre laquelle elle a par ailleurs porté plainte.
Le corps enseignant n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de l’AFP.

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