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Alterner les phases de confinement et de retour à la vie normale après le 11 mai. Telle est l’une des stratégies de déconfinement envisagée par le gouvernement. Mais à quoi correspond ce scénario, baptisé « stop and go » ?
Le 11 mai prochain sera marqué par le début du déconfinement. Un processus qui sera progressif, mais dont les contours sont encore flous. Comment éviter une seconde vague de l’épidémie coronavirus alors que seule 6 % de la population sera immunisée contre le virus à cette date ? C’est la question que se pose le gouvernement.
Et pour cause : l’Institut Pasteur révélait que pour éviter une résurgence de cas après le 11 mai, l’immunité collective nécessaire était de 70 %. Un chiffre loin d’être atteint, qui prouve la nécessité d’avoir recours à une autre stratégie. Parmi les solutions envisagées envisagées par le gouvernement, on retrouve celle du « stop and go ». « Cela fait partie des hypothèses, notamment si des clusters se développent dans certains territoires », explique Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, au Monde .Mais de quoi s’agit-il ?
Alterner les phases de confinement et de retour à la vie normale
Ce scénario consisterait à alterner les périodes de confinement et les périodes de retour à la vie normale, en fonction des différentes vagues de l’épidémie. Des vagues identifiables grâce au nombre hebdomadaires d’admissions en réanimation, selon un rapport de l’Imperial College de Londres, qui a détaillé la stratégie du « stop and go ».
L’idée ? Dès que le nombre d’admissions en réanimation dépasse les 100 par semaine, le confinement est remis en place. Lorsque cette barre redescend en dessous de 50, le retour à la vie normale est possible. Un schéma qui pourrait se reproduire autant de fois qu’il y a de vagues de l’épidémie.
Un seuil qui semble être adéquation avec l’évolution de l’épidémie dans l’Hexagone, puisque d’après les données de l’Institut Pasteur, le confinement a permis une réduction du nombre quotidien d’admissions en réanimation de 700 en fin mars à 200 en mi-avril. « Si cette tendance se poursuit, le nombre journalier d’admissions en réanimation en France devrait se situer entre 10 et 45 au 11 mai 2020 », précise l’étude.
« Stop and go » : un maintien jusqu’à la découverte d’un vaccin ?
La méthode « stop and go » est-elle réellement efficace ? Elle permettrait « d’éviter la saturation des services de réanimation et de soins intensifs dans les hôpitaux France de façon durable tout en permettant une reprise partielle de l’économie », explique sur CNews Mircea T. Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier. Un avis qui n’est pas partagé par tous les experts, certains estimants que la reprise de l’économie n’est pas possible dans ces conditions.
Si elle est mise en place, cette stratégie devra être maintenue jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible. Une période qui pourrait s’étendre sur 18 mois, voire plus, selon les estimations de Neil Ferguson, l’épidémiologiste britannique à l’origine du rapport de l’Imperial College de Londres.
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