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Vous avez envie de vous livrer avec votre partenaire à ce jeu interactif de Domination-Soumission. Quelques trucs à savoir avant de vous lancer… Les conseils de notre spécialiste.
La Domination-Soumission sexuelle, c’est quoi exactement ?
La Domination-Soumission est l’une des trois pratiques du BDSM comme l’évoque son acronyme : Bondage (techniques d’attachement) et Disciplines – Domination et Soumission – Sado-Masochisme. En pratique, on parle fréquemment de Domination-Soumission, voire simplement de Soumission, pour définir toutes ces pratiques sexuelles alternatives dans leur globalité. Ca peut aller du plus soft (un simple jeu amoureux, avec un scénario « on dirait que je suis ta prof et toi mon élève indiscipliné » au plus hard : le (la) soumis(e) est attaché(e), fouetté(e) ou humilié(e) en privé, voire en public.
Il existe plusieurs sortes de relations : le Dominant et sa soumise ; ou la Domina et son soumis (sachant que ces relations peuvent évidemment exister aussi au sein des couples homosexuels).
» Il est intéressant de comparer les types de relations, remarque Yves Saint Amour, organisateur des soirées Démoniac Party, (sorte d’ateliers de découverte du BDSM qui ont lieu tous les derniers mercredis du mois au Cupidon, club libertin parisien). Dans les lieux publics, le Dominant et la soumise sont le plus souvent des couples déjà constitués et donc engagés dans une relation durable. Alors que la Domina est la plupart du temps seule, et le soumis un homme à la recherche de frissons d’un soir dans une relation ponctuelle et souvent multiple. Dans une soirée Bdsm, il est très rare de voir une soumise s’y rendre seule à la recherche d’un dominant alors qu’une Domina qui arrive dans un club ou une soirée Bdsm sera vite entourée de sa cour de nouveaux soumis qui imploreront qu’ elle s’intéresse à eux. « D’ailleurs la demande des soumis est telle que bon nombre de domina ont développé une activité professionnelle avec des offres sur mesure. « N’oublions pas non plus les couples Dominant-soumis et Domina-soumise qui sont des combinaisons moins fréquentes dans le milieu Bdsm et que l’on croise surtout dans les clubs homosexuels, précise Yves Saint Amour. Quelque soit la combinaison des relations, la connivence et une confiance réciproque est indispensable pour que le lâcher-prise soit total et que les deux protagonistes puissent en tirer du plaisir.
Les deux grandes pratiques dans la soumission sexuelle
L’appartenance à l’autre est certainement le fantasme le plus fréquent dans une relation de Domination-Soumission. Elle peut se matérialiser par un collier passé au cou du (de la) soumis(e) mais peut aussi être accomplie par d’autres manières plus sexuelles :
- « Contraindre le partenaire à l’abstinence, en lui plaçant une cage de chasteté sur le sexe interdisant toute érection possible (s’il s’agit d’un homme) ; soit des anneaux sur les grandes lèvres de la femme, que le maitre peut cadenasser pour l’empêcher d’ avoir des rapports sexuels, explique Yves Saint Amour. En revanche, comme il le précise, même si la ceinture de chasteté peut être une alternative envisagée, elle est désormais rarement utilisée… (Vivons avec notre époque, bon dieu !)
- A l’inverse, le Maitre ou la Maitresse peut » contraindre » le (ou la ) partenaire soumis (e) à des rapports sexuels avec la ou les personnes de son choix, l’offrir aux autres comme un objet en somme, comble de l’humiliation. Rappelons toutefois qu’il s’agit là d’un jeu et même si l’apparence pourrait être trompeuse, le consentement préalable du (de la) soumis(e) est bien évidemment indispensable.
Les autres jeux d’humiliation cérébrale
Il existe d’autres formes de soumission cérébrale où l’humiliation prend toute son importance. « Contraindre par exemple le (la) soumis(e) à se comporter comme un animal ( un chien ou un chat : petPlay, ou encore un poney : ponyPlay) explique Yves Saint Amour. Le Dominant ou la Domina endosse alors le rôle du dresseur ou du soigneur selon le type de relation recherché. J’ai déjà vu dans des clubs, des hommes déguisés en chien, affublés d’un masque canin en cuir, de moufles de chiot et d’un plug queue de renard pour que la situation soit encore plus humiliante, se promener en laisse aux pieds de leur Domina, courir après une balle, aboyer ou encore boire dans une gamelle : certains font preuve d’un mimétisme étonnant ! «
Ces jeux de rôle animaliers sont très représentatifs des pratiques fétichistes dans le BDSM mais le travestissement du soumis est encore bien plus fréquent. Le soumis peut porter des talons hauts, revêtir des dessous sexy ou à l’inverse être complètement nu, être exposé dans une situation indécente, tout cela lui procurant autant de plaisir à lui qu’à sa Domina. Yves Saint-Amour connait un couple qui vient souvent à ses soirées dont l’homme porte à chaque fois des talons hauts. C’est certes un acte de féminisation en apparence mais qui n’atténue en rien sa virilité, bien au contraire. « En discutant avec eux, ils m’ont confié que l’homme avait commencé à porter des talons pour satisfaire un fantasme de sa femme et que cela avait pimenté leur vie sexuelle à tel point qu’ils ne pouvaient plus s’en passer désormais « .
Faut-il être masochiste pour s’adonner à la soumission ?
» Lorsque l’on parle de soumission sexuelle à des néophytes, bon nombre d’entre eux pensent d’abord au coté masochiste de ces jeux érotiques, précise Yves Saint-Amour. Mais le Sado-Masochiste (auxquelles font référence les deux dernières lettres de l’acronyme BDSM) n’est qu’une des pratiques du BDSM et la soumission peut très bien se pratiquer sans aucun acte SM. Même si je connais de nombreuses soumises qui arrivent à transcender la douleur pour la convertir en plaisir, cela n’est pas à la portée de tous et surtout pas des débutants. Tout est une question du réglage du curseur pour cette pratique. Vous avez déjà pris du plaisir lorsque votre partenaire vous a administré une petite claque sur les fesses au moment opportun ? Eh bien, ça n’est ni plus ni moins qu’une pratique SM mais avec le curseur au minimum (rires) « .
Hormis la fessée et la gifle qui se pratique à main nue, le SM fait souvent appel à des accessoires très variés, du fouet avec ses claquements effrayants et ses marques incisives (réservé aux initiés exclusivement qui maitrisent cette pratique) aux martinets (manche avec plusieurs lanières de cuir) qui peuvent être doux ou durs selon le type de cuir, le nombre et la largeur des lanières qui le composent.
Il existe aussi des pratiques plus mystérieuses comme le » gant de vampire » : un gant avec des pointes en acier sur la face intérieure qui rendent (selon les initiés) l’effleurement délicieusement excitant, un mélange étonnant de sensations. Ou encore la roulette de Wurtenberg, un instrument médical inventé par un neurologiste, et détourné de son usage, une roulette hérissée de petites pointes. (Vivement déconseillé en cas de première séance, sauf goût immodéré du risque…)
Savoir gérer une séance de soumission
Toutes les pratiques BDSM peuvent se mêler entre elles ou s’enchainer les unes après les autres dans une même séance. D’autres accessoires comme un bandeau pour les yeux (décuple les sensations tactiles et l’imaginaire du (de la) soumis(e) en se référant à ses fantasmes inavoués) ou encore tous les sextoys du commerce peuvent compléter les différentes pratiques BDSM. « Un bon Dominant ou une bonne Domina doit toujours savoir varier toutes ces pratiques en les mixant les unes avec les autres, relève notre expert. Cela nécessite évidemment de connaitre les attentes et restrictions du (de la) soumis(e) » Il existe bien d’autres pratiques évidemment comme les bougies, les caresses (et oui …), les cubes de glace, l’exhibition, l’ondinisme, les plumes, le cellophane, l’électro-stimulation, paddle, baillon, …
Mais qui sont les soumis(es) ?
Les soumis(es) recherchent l’abandon de soi et aspirent à un lâcher prise complet dans lequel ils y puiseront leur plaisir. Les dominant(e)s, quant à eux, tirent le leur dans le contrôle du jeu et dans le pouvoir qu’ils s’octroient sur l’autre. Ils ont besoin de cette sensation de puissance pour être excité et prennent plaisir à choisir la manière dont ils vont satisfaire l’autre. Le fait de changer de rôle permet d’expérimenter de nouveaux comportements inhabituels et ainsi de doper sa libido en pimentant sa vie sexuelle. Ces jeux bien maîtrisés peuvent donc être l’occasion d’inverser les rôles au sein d’un couple mais aussi socialement. « Contrairement aux idées reçues, les soumis sont souvent – je dirai à 70% – des hommes qui ont dans la vraie vie des positions haut placées, remarque notre spécialiste. Ils sont dominants dans la vie professionnelle et se libèrent de tout ça dans leur vie sexuelle. Ce sont les meilleurs soumis ! «
Le rôle délicat du Dominant ou de la Domina
Un Dominant ou une Domina doit tirer son plaisir de celui de son partenaire. Il doit être capable d’anticiper ses attentes à tel point que l’on peut se demander au final qui est le soumis de qui …
» La lettre D de l’acronyme BDSM, fait référence à la Discipline qui est l’art d’utiliser des règles bien définies pour que le Dominant ou la Domina puisse punir son partenaire en cas de désobéissance. Les punitions peuvent être physiques (une flagellation par exemple), psychologiques (une humiliation par exemple) ou encore en imposant des contraintes (être attaché(e) ou des actes de soumission sexuelle. Il est aussi important de récompenser son (sa) soumis(e) quand il réussit bien une épreuve « , estime Yves Saint Amour. Bien sûr, la récompense – une fessée par exemple- peut sembler être une punition pour le commun des mortels… C’est tout le paradoxe de la soumission !
Soumission : les règles à respecter
Si vous voulez vous lancer, sachez qu’il faut convenir préalablement d’un certain nombre de règle avec le partenaire afin de bien définir les limites du jeu à ne pas outrepasser. Il s’agit de :
- S’assurer de la connivence entre les deux parties (on est bien sur la même longueur d’ondes, on a les mêmes envies).
- S’accorder sur un » stopword » (un mot d’arrêt au cas où on trouve que ça va trop loin..). Néanmoins, même si le stopword n’est pas prononcé par le (la) soumis(e), le Dominant ou la Domina doit être capable de pré-sentir un risque qui pourrait mettre en péril l’intégrité physique ou morale de son partenaire et d’arrêter le jeu à son initiative.
- Remplir éventuellement un questionnaire qui permet de définir les limites convenues entre les deux partenaires. Les intéressés cochent les pratiques souhaitées, et les évaluent de 0 à 5 (0, signifiant » Ah non, pas question « , 1 » pas spécialement intéressé « , 2 » à voir plus tard « , 3 » intrigué … « , 4 » Oh oui, j’aime ça » ou 5 » J’adore ou très envie d’essayer « ).
- S’informer sur les phobies ou sur d’éventuels handicaps physiques de son partenaire qui pourraient être des contre-indications à certaines pratiques BDSM.
NB : Ne jamais pratiquer ce genre de jeux sous l’emprise de l’alcool ou de tout autre dopant pouvant altérer votre maitrise de la situation. Cette règle est applicable aux Dominant et Domina évidemment mais aussi aux soumis(es) car ils (elles) doivent toujours être aptes à prononcer le stopword pour mettre le jeu en pause. Pour en savoir plus sur les soirées Démoniac Party.
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