Chuchotements, paroles ou même rires : la somniloquie désigne le fait de parler en dormant. Mais comment savoir si vous en souffrez et que faire ?

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La somniloquie est un trouble du sommeil très fréquent. Selon plusieurs études scientifiques*, environ deux adultes sur trois parlent pendant la nuit. Mais seulement 1,5% le font au quotidien et 6 % de façon hebdomadaire.

La somniloquie peut se manifester pendant tous les stades du sommeil, lent ou paradoxal. Il peut s’agir de paroles, de chuchotements, de marmonnements, de pleurs ou encore de rires. A son réveil, la personne somniloque n’a généralement aucun souvenir de ses paroles nocturnes !

Un diagnostic… par le partenaire

Le diagnostic de la somniloquie est souvent établi par le partenaire, souvent réveillé par les paroles de sa moitié ! Il peut aussi être réalisé lors d’un test du sommeil, comme une polysomnographie. Le plus souvent, la somniloquie est liée à une période de stress. Elle est par ailleurs aggravée par la consommation d’alcool ou de stupéfiants. Enfin, elle possède une composante héréditaire : vous avez plus de risque d’être somniloque si un membre de votre famille l’est.

La somniloquie, c’est grave ?

Non, elle ne représente aucun danger, contrairement au somnambulisme par exemple. Elle n’est pas non plus forcément associée à un mauvais sommeil car la somniloquie ne réveille généralement pas la personne qui en souffre (à la différence de celle qui dort avec elle !)

Mais les somniloques peuvent mal le vivre et avoir peur du contenu de leurs paroles nocturnes. Qu’elles se rassurent : selon une étude publiée en 2017**, lorsque les paroles sont intelligibles, elles font le plus souvent référence à des situations professionnelles. Et les mots les plus prononcés sont « non », des exclamations (comme « ah », « oh » ou encore « pff ») et… quelques jurons !

Comment soigner la somniloquie ?

Il n’existe pas de traitement car ce n’est pas une pathologie. On peut éventuellement agir sur les facteurs qui favorisent la somniloquie : limiter sa consommation d’alcool (ou de stupéfiants), mais aussi travailler sur son stress par des séances de relaxation avant de dormir ou une psychothérapie.

N’hésitez pas à parler de votre somniloquie à votre médecin, en particulier si elle est associée à un autre trouble du sommeil comme l’apnée du sommeil ou le bruxisme (le fait de grincer des dents en dormant).

Votre partenaire est somniloque et vous réveille régulièrement ? Malheureusement, vous ne pourrez pas y faire grand-chose… A part investir dans une bonne paire de boules Quies !

*Prevalence of different parasomnias in the general population, Bjorvatn et al., Sleep Medicine 2010

**What Does the Sleeping Brain Say? Syntax and Semantics of Sleep Talking in Healthy Subjects and in Parasomnia Patients, Arnulf et al., Sleep 2017

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