La première joue la belle-mère qui se fait passer pour une autre, la seconde la belle-fille qui n’y voit que du feu. Dans Sol, de Jézabel Marques, en salles le 8 janvier, Chantal Lauby et Camille Chamoux jouent à «Je t’aime… moi non plus».
Télé Star : Le ressort comique de Sol est bâti sur un mensonge, celui que Sol, le personnage de Chantal Lauby, raconte à sa belle-fille incarnée par Camille Chamoux. Pensez-vous qu’il existe des mensonges utiles ?
Chantal : Complètement ! Il y a des mensonges qu’on dit pour ne pas faire de mal…
Camille : Sans son mensonge, je n’aurais pas ouvert ma porte au personnage de Sol. Elle ment pour être acceptée par sa belle-fille.
Sol est égocentrique et bourrée de défauts. Et pourtant, qu’est-ce qu’on l’aime…
Chantal : On aime ses défauts parce qu’elle les accentue. C’est une femme meurtrie, qui en fait trop. Elle se cache derrière une façade…
Camille : Lorsque nous avons présenté le film en avant-première, les spectateurs nous ont fait des retours très émouvants. Certains nous ont raconté qu’on pouvait rater sa parentalité et réussir sa grand-parentalité…
Chantal : Il faut savoir mettre son ego de côté et se réconcilier le plus vite possible avec les gens de sa famille. La vie passe vite, tout peut arriver.
Camille, vous n’avez pas un rôle facile. Quasiment à contre-emploi de ce qu’on a vu de vous jusqu’ici…
Camille : Tout à fait ! C’était un super exercice de se plonger dans ce genre de personnage, sans cesse dans le contrôle. Il a fallu apprendre à transmettre des émotions, tout en étant dans une retenue totale. Je ne jouais pas sur les ressorts de la comédie. Une première ! La trajectoire du personnage est formidable.
Tout comme sa garde-robe…
Camille : Oui, Eva est particulièrement mal fagotée ! Beaucoup de kaki, de marron… (Rires.)
Quels rapports entretenez-vous toutes les deux avec votre belle-mère ?
Chantal : La mienne est très sympa ! Elle aime faire de la bonne bouffe et elle vit à Cannes.
Camille : J’ai une belle-mère gréco-libanaise, avec un caractère fort, assez intrusive, mais extrêmement gentille et intelligente. Je suis très attachée à elle, même si les deux premières années ont été difficiles…
Chantal : C’est vrai que les premières années, tu as envie d’emplafonner ta belle-mère.
Chantal, votre personnage a sacrifié sa vie de famille pour sa carrière. Il vous est arrivé d’avoir ce genre de choix à faire ?
Chantal : Non. Quand je ne voyais pas assez ma fille (Jennifer Ayache, ndlr), je l’emmenais au travail. Nous faisons des métiers qui nous le permettent. Toutes les femmes n’ont pas cette chance.
Camille : Il y a toujours de la culpabilité qui traîne, quand on est jeune parent. Moi, j’ai embarqué ma fille sur le tournage de Sol. Elle n’avait que 18 jours, j’avais peur de louper notre rencontre.
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