Tenir sur une jambe pendant 10 secondes pourrait-il garantir une vie plus longue ? C’est ce qui ressort d’une étude de grande ampleur publiée le 21 juin 2022 dans la revue British Journal of Sports Medicine.
“(…) L’incapacité à tenir une OLS (position unijambiste) pendant 10 secondes chez les participants d’âge moyen est liée à un risque plus élevé de mortalité toutes causes confondues et, par conséquent, à une espérance de vie plus courte”, allègue le texte.
Issu.e.s d’un collège d’expert.e.s du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Australie, de Finlande et du Brésil, les scientifiques suggèrent qu’un test d’équilibre pourrait alors être pertinent lors des bilans de santé, pour les adultes de plus de 50 ans.
Un mauvais équilibre, signe de déclin cognitif
“Le vieillissement est associé à un déclin progressif de la forme physique et à des réductions ou des altérations des composantes de la force musculaire, de la flexibilité, de l’équilibre et de la composition corporelle”, amorce l’étude.
Afin de déterminer si un mauvais équilibre pouvait être associé à un risque plus élevé de mortalité, les performances de 1702 personnes âgées d’entre 51 et 75 ans ont été étudiées.
Entre 2008 et 2020, tous les 5 ans,les participant.e.s ont été invités à se tenir debout sur une plate-forme, les bras le long du corps, en fixant un point. Trois tentatives leur ont été autorisées.
À la fin de leur processus de recherche, les scientifiques ont observé que, passé 71 ans, plus de la moitié de l’échantillon (53,6 %) échouait au test OLS. Une proportion qui correspondait également à un début de déclin cognitif chez une majorité de ces patients.
Un examen simple pour prévenir une mortalité précoce ?
Car en plus de démontrer que la capacité à tenir sur une jambe diminuait avec l’âge, l’expérience met aussi en évidence le lien avec un risque de mortalité plus élevé. “La proportion de décès dans le groupe NON était plus élevée que celle dans le groupe OUI (17,5 % contre 4,6 %) », rappelle l’écrit.
En d’autres termes, les participants incapables de tenir la position présentaient une « survie inférieure aux autres », “avec un risque 84% plus élevé de mortalité toutes causes confondues”. Le tout indépendamment du sexe, de l’âge, du poids, des comorbidités ou des facteurs de risques comme le diabète, l’obésité ou l’hypertension.
Selon les chercheur.eus.s, si des tests d’équilibre statique étaient proposés par les soignant.e.s lors des bilans de santé des personnes de plus de 50 ans, le déclin cognitif pourrait être prévenu et ralenti chez les patients affectés.
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