En dehors de toute maladie impliquant des pertes de la mémoire, il est tout à fait possible de booster sa mémoire, peu importe son âge. Pour vous aider à entretenir votre mémoire, voici quelques conseils à mettre en application au quotidien !

Rien n’est plus énervant qu’un trou de mémoire. Vous êtes là à chercher le nom de cet acteur, vous l’avez sur le bout de la langue, mais rien ne vient…

Si ce cas de figure vous arrive régulièrement, sachez qu’il existe quelques astuces pour vous permettre de faire travailler votre mémoire. Car comme tout autre organe de notre corps, notre cerveau doit être stimulé, du point de vue psychique et du point de vue cognitif.

Il existe plusieurs types de mémoires

Aujourd’hui, les neurosciences distinguent 5 types de mémoires :

  • La mémoire perceptive, qui imprime l’ensemble de nos perceptions auditives, visuelles, olfactives, gustatives ou tactiles ;
  • La mémoire de travail, qui retient les informations le temps qu’elles nous servent pour réaliser une tâche (se souvenir d’un numéro de téléphone, d’une personne à contacter…) ;
  • La mémoire procédurale, qui nous permet d’exécuter de manière automatique une suite de gestes (faire ses lacets, marcher, brosser ses dents…) ;
  • La mémoire sémantique, qui regroupe l’ensemble de nos savoirs et de nos connaissances ;
  • La mémoire épisodique, qui rassemble l’ensemble de nos souvenirs.

Ces types de mémoires sont regroupés au sein de deux catégories : la mémoire à court terme (mémoire de travail) et à long terme (sémantique, procédurale, épisodique, perceptive).

Qu’est-ce qui conditionne une bonne mémoire ?

Il n’existe pas de solution miracle pour garder tout en mémoire. Notre cerveau n’est pas un ordinateur qui peut tout stocker : il sélectionne. Par ailleurs, des études scientifiques ont montré que plusieurs facteurs influent sur nos capacités de mémorisation ou de restitutions de souvenirs.

1. Bien dormir :

Au cours du sommeil paradoxal (moment de la nuit où se produisent les rêves), notre cerveau trie, stocke et enregistre toutes les informations de la journée. Il est ainsi conseillé de dormir suffisamment, c’est-à-dire entre 7 et 8 heures par nuit, pour que notre cerveau puisse mémoriser convenablement.

De plus, un bon sommeil permet de mieux se concentrer, et donc de mieux apprendre, et ce tout au long de la journée. Tâchez donc de bien respecter vos cycles de sommeil, car la fatigue provoque un manque de clarté d’esprit, une lenteur de raisonnement et des défaillances de la mémoire à court terme.

2. S’entraîner au quotidien via des exercices de mémoire ludiques !

En lisant ou en jouant aux mots croisés, vous pouvez également faire travailler votre mémoire. Effectivement, en pratiquant une activité plaisante, votre cerveau apprend davantage et a plus de facilité à retenir les informations sur le long terme.

Certains jeux et exercices cérébraux sont directement disponibles sur internet. Ils vous permettent de tester et d’entretenir toutes vos aptitudes cognitives, comme les tests de recherche visuelle, de catégorisation, de mémoire visuelle ou de mémoire des lieux.

En plus, ces jeux permettent de limiter l’apparition des maladies neurodégénératives et de mieux affronter le vieillissement !

3. Pratiquer une activité physique :

Lorsque l’on fait du sport, notre cerveau crée de nouveaux neurones et sécrète des molécules comme la noradrénaline qui vont améliorer l’attention, l’apprentissage et la mémorisation.

L’activité physique permet aussi de faire le vide dans sa tête et d’oxygéner son cerveau, pour revenir plus concentré que jamais !

Il est conseillé de faire du sport pendant 30 minutes par jour pour obtenir tous les bénéfices de cette pratique.

4. Trouver sa propre technique d’apprentissage et de mémorisation

Pour mémoriser une information, il faut créer une ambiance calme pour pouvoir se concentrer.

Mais il existe aussi plusieurs techniques d’apprentissage : astuces mnémotechniques, visualisations, associations d’idées, création d’images mentales… Le tout est de trouver la vôtre. Pour vous souvenir de votre liste de courses par exemple, vous pouvez visualiser votre frigo pour retrouver les ingrédients à acheter ! Vous pouvez également apprendre la liste en chanson !

5. Bien manger !

Pour entretenir sa mémoire sur le long terme, il faut manger en quantité suffisante :

  • Les bons sucres (sucres lents) qui libèrent le glucose, le carburant indispensable au cerveau ;
  • Les bonnes graisses (huiles végétales, poissons gras…) qui fluidifient les membranes et qui permettent une meilleure transmission de l’information ;
  • Les protéines animales et végétales ;
  • Les vitamines, et principalement les aliments présentant de la vitamine B (B1, B6, B9 et B12), qui joue un rôle primordial dans le maintien de fonctions cognitives et psychologiques normales.

À l’inverse, une alimentation riche en calories et en additifs, mais également les excitants (alcool, drogue, tabac…) sont des facteurs aggravants qui font des ravages en fragilisant les connexions entre les neurones. Ils sont donc à éviter.

6. Réaliser des ateliers mémoire

Les ateliers mémoire proposent des stages de stimulation cognitive et d’entraînement à la mémorisation sur le long terme. Il en existe partout en France. Pour avoir plus d’informations, renseignez-vous auprès de votre municipalité ou directement sur internet. De nombreuses associations proposent ainsi des séances, destinées à tous les âges.

7. Entretenir le lien social avec ses proches

Pour préserver sa mémoire, nous avons également besoin de stimulations sociales, de voir des personnes différentes. Effectivement, plus on s’efforce de mener une vie sociale et intellectuelle riche et variée, plus nous avons la possibilité de booster notre mémoire !

Quand et qui consulter ?

La plupart du temps, les troubles de la mémoire sont légers et nécessitent simplement une certaine surveillance. Mais lorsque les difficultés de mémoire sont récurrentes, handicapantes ou impactent votre quotidien, il ne faut pas hésiter à en parler à votre médecin généraliste qui vous orientera vers un neurologue. Une batterie de tests (imagerie cérébrale, bilan neuropsychologique…) sera réalisée en amont pour déterminer l’état de votre mémoire et les possibles soins.

Le saviez-vous ? Contrairement aux idées reçues, notre mémoire ne faiblit pas en vieillissant. Effectivement, même si nos performances de mémorisation ont tendance à faiblir, les pertes de mémoire seraient davantage liées à un manque de stimuli de nos fonctions cérébrales, à des facteurs génétiques et à des mauvaises habitudes de vie.

LR

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