Exit 2020, vive 2021 ! Après une année qui n’a pas vraiment tenu toutes ses promesses, on renoue avec la joie de fêter des anniversaires, de découvrir de nouveaux lieux, d’honorer d’enthousiasmantes initiatives, d’aller à nouveau au musée, de retourner à l’hôtel, de célébrer les talents à suivre, d’avoir envie, tout simplement.

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Rêver d’air

Des premières exploitations industrielles et militaires (dirigeables, ballons-sondes, ensembles flottants et leurres gonflables…) aux expériences développées par les artistes, designers et architectes, l’exposition “Aerodream” retrace l’aventure “gonflée” de cette “architecture de l’air” qui incarne la légèreté, mais aussi une certaine idée de la liberté.

“Aerodream. Architecture, design et structures gonflables, 1950-2020”. Jusqu’au 23 août 2021 au Centre Pompidou de Metz

Anni et Josef Albers, d’art et d’amour

De leur coup de foudre sur les bancs de l’école du Bauhaus, en 1922,?au Black Mountain College, école d’art “culte” où ils enseignèrent après avoir émigré aux États-Unis pour fuir le nazisme, ils ne se sont plus quittés. Lui, peintre et théoricien de la couleur, elle, ex-élève de Klee, artiste textile fan d’art précolombien et graveuse. Une vie d’art et d’amour racontée dans une bio ultra-documentée.

“Anni & Josef Albers : égaux et inégaux”, texte de Nicholas Fox Weber, éditions Phaidon

Soif de Cristal

L’infatigable créateur Virgil Abloh twiste les codes classiques du cristal pour en proposer, avec Baccarat, une lecture moderne, comme  ce gobelet, disponible en édition limitée et numérotée. Pour siroter avec chic !

Baccarat, “Crystal Clear”, aux Galeries Lafayette, 450 €

Eternel essentiel

Matières naturelles scrupuleusement sélectionnées, aucune teinture, recyclage des fils de laine, de cachemire ou de polyester, coton bio, culture écoresponsable du lin et du chanvre, sélection des filatures les plus proches : chacun des tissus de la collection “Natecru Durable” que Pierre Frey vient de lancer répond à des critères écologiques ultra-exigeants. Cerise sur le gâteau : tout est beau !

La collectionneuse

L’infatigable créateur Virgil Abloh twiste les codes classiques du cristal pour en proposer, avec Baccarat, une lecture moderne, comme  ce gobelet, disponible en édition limitée et numérotée. Pour siroter avec chic !

Baccarat, “Crystal Clear”, aux Galeries Lafayette, 450 €

Assises de l’art

Le “B9” de Marcel Breuer, c’est le tabouret star du design. Invité par la Fondation Bauhaus à Dessau et l’éditeur Thonet à le revisiter en cent exemplaires uniques, l’artiste allemand Jay Gard a vite dépassé son appréhension de se frotter à un mythe. Sans toucher la “forme géniale et le mariage parfait du métal courbé et du panneau en bois rectangulaire”, il s’est inspiré des couleurs d’un tapis pour enfant créé en 1929 par Margaretha Reichardt, l’une des créatrices les plus brillantes du Bauhaus. Justement baptisée “Margaretha”, sa collection de tabourets inclut deux séries limitées qui peuvent être commandées dans la boutique du musée.

Franciscaines au paradis

Retracer les métamorphoses du “paradis” dans un ancien lieu de culte à travers plus de cent œuvres aux techniques et origines différentes, c’est le clin d’œil facétieux de l’exposition inaugurale des “Franciscaines”, un nouveau lieu hybride qui sera inauguré en mars à Deauville. Abritant tout à la fois un musée, un auditorium ainsi qu’un centre de documentation, ces 6 000 m2 réhabilités affichent une volonté de décloisonner les savoirs et les arts.

Diane Von Furstenberg à la maison

On pourrait s’imaginer que les vases, housses de coussin, plaids et bougies que Diane von Furstenberg signe pour H&M Home s’offrent en version “portefeuille” comme ses fameuses robes… Pas d’inquiétude, car si son style est reconnaissable entre tous, sa collection “déco” sera on ne peut plus classique.

Les Quatre fantastiques

We Give Collab est né, lors du premier confinement, d’une envie d’agir pour aider. Ce compte Instagram, qui sollicite des marques pour des ventes aux enchères directement sur le réseau social, en reverse les profits à des associations. Après l’AP-HP, Protège ton soignant, puis La Maison des femmes, les quatre fondatrices (photographe, journaliste, directrice artistique et artiste) organisent une vente pour Entourage, une association qui lutte contre la grande pauvreté. Les lots – une lampe, un tirage photo, des albums dédicacés ou encore des bijoux – sont autant de raisons de consommer différemment.

Luxe en scène

Troisième acte pour la collection “Fun Ride” d’Hervé Van der Straeten. Un mobilier aux matières somptueuses qui fait fi des codes pour créer un choc visuel. Lustre, miroir et buffet célèbrent de multiples savoir-faire qui les placent dans la plus pure tradition des arts décoratifs.

Un nid design

Un jeu de colonnes rayées surdimensionnées en hommage à Ettore Sottsass, des matériaux nobles (velours, acajou, marbre) et des tons chauds (orange, jaune, corail ou rose) qui?jouent les codes d’une iconographie eighties : le “Nest”, un hôtel MGallery signé Lucien Ono et Maison Numéro 20, à la Défense, joue à fond l’esprit Memphis pour cette adresse insoupçonnée et haute en couleurs aux antipodes de la morosité du quartier d’affaires.

Divines divas

Oum Kalsoum, Fayrouz, Laila Mourad, Sabah, Dalida. Ces divas du XXe siècle aux destins extraordinaires, qui ont marqué leur époque et soulevé les foules, sont à l’honneur d’une exposition XXL à l’Institut du monde arabe, nourrie de photographies, d’extraits de films ou de concerts mythiques, de robes de scène et d’objets personnels. L’exposition explorera aussi leur héritage dans le travail d’artistes contemporains, comme la réalisatrice Shirin Neshat, qui a notamment prêté l’affiche de son film “Looking for Oum Kalthum”. Jusqu’au 25 juillet.

Retour vers le futur

Faire revivre des modes de fabrication ancestraux tout en les couplant à des technologies innovantes : c’est le défi que la designer Victoria Magniant relève haut la main au travers de ses créations, les C “Daiku” ou l’applique “Astra”.

Idée lumineuse

Cette suspension en opaline esprit 70’s vous rappelle quelque chose ? C’est tout le concept de la Quincaillerie moderne, qui revisite les classiques de l’éclairage. Derrière cette nouvelle maison française de luminaires, Vénus Nader et Elsa Valtat, diplômées de l’École du Louvre et des Arts déco. De leurs recherches dans les archives industrielles est née une envie : faire revivre la quincaillerie électrique dans une relation de proximité avec les fabricants.

Les jeux du cirque

Invitée à imaginer une collection pour Monoprix, Diane Ducasse, à la tête de la maison de mode DA/DA, a puisé ses idées dans l’univers du cirque des années 20. Imprimés, volumes, unis vifs et accessoires pop dessinent un look arty. Côté déco, tapis et coussins qui font de l’œil aux mobiles de Calder, tabouret aux allures de diabolo, ou verre en forme de galets colorés, y a de la joie ! Dès le 3 février.

Au parfum

Le duo d’Antoinette Poisson a eu le nez fin en faisant appel à Lyn Harris pour créer leur première collection de parfums, qui rend un hommage olfactif à leur muse, la marquise de Pompadour. “Joli Bois” évoque sa rencontre avec le roi de France, “Bien-Aimée” narre son ascension à Versailles, et “Tison” évoque la douceur de vivre loin de la frénésie de la cour.

Les mille et une vies de la Mamounia

Institution s’il en est, La Mamounia a créé la surprise en confiant son chantier de rénovation à Patrick Jouin et Sanjit Manku, plus connus pour leur élégante sobriété que pour leur flamboyance démonstrative ! Après sept mois de travaux, le duo a installé un salon de thé Pierre Hermé en lieu et place du pavillon Menzeh, et a également transformé tous les espaces de restauration. Des luminaires sobres qui contrastent avec la richesse des décorations murales, des lanternes modernisées, mais aussi des carreaux peints, reproduisant un paysage de cactus pour l’écrin sucré du chef français. Surprenant.

Partenaire particulier

Le 27 janvier seront dévoilés quinze meubles et objets revalorisés et upcyclés par Les Résilientes pour Made.com. Ce studio de design d’Emmaüs Alternatives donne une deuxième vie aux objets, et une seconde chance aux hommes qu’il emploie. Une collaboration vertueuse qui se poursuivra tout au long de l’année.

Les faux unis

Pour sa nouvelle collection pour Kvadrat, Patricia Urquiola s’attaque aux tissus sergés unis dont la couleur change avec la lumière. Monochromes à première vue, ces deux revêtements et ce rideau produits à partir de polyester recyclé révèlent leur complexité aux différentes heures de la journée et permettent des associations sans fin.

Evasion au sommet

C’est une adresse mythique qui reprend vie. Seize chambres et suites, trois chalets spacieux au charme vintage redécorés par Marie-Christine Mecoen : cet hiver, le Grand Hôtel du Soleil d’Or du groupe Millésime renoue avec l’authenticité qui faisait de lui l’un des gardiens de l’identité de Megève. Outre le luxe et la vue imprenable sur le cœur historique de la station, l’établissement assure le spectacle avec son bar panoramique, sa réplique de la place du village et de son emblématique fontaine, ou sa chocolaterie signée Jean-Paul Hévin.

Quels pieds !

Zoom sur les piétements pris en flagrant délit de fantaisie. Formes arrondies, convexes, concaves ou pachydermiques : ils sortent de leur rôle utilitaire pour endosser des tenues d’apparat… Console “Bio-mbo”, design Patricia Urquiola, Cassina ; table basse “Be Good”, Red Edition ; table d’appoint “Phant”, House Doctor chez Made in Design ; tabouret “Fani”, Margaux Keller ; tabouret “Pile”, design MODO architettura + design, Pols Potten chez Made in Design.

La bourse et la vie

Enfin ! Depuis le temps qu’on l’attendait, la Bourse du Commerce, entièrement réhabilitée par Tadao Ando, a ouvert sa spectaculaire coupole aux visiteurs. Depuis le 23 janvier, ils peuvent admirer, dans le premier musée exclusivement dédié à l’art contemporain, les œuvres provenant d’une collection particulière, celle de François Pinault. Peintures, sculptures, vidéos : au total, ce sont plus de dix mille œuvres signées de 380 artistes que l’on pourra découvrir au gré de la dizaine d’expositions prévues pour s’y succéder chaque année. Ajoutez à cela une salle de projection, un auditorium et un restaurant tenu par Sébastien Bras avec une vue imprenable sur Paris, ça valait le coup d’attendre !

Auprès de mon arbre

Et si on changeait tout ? Et si on inventait autrement ? Et si on s’évadait au potager ? Liés par le bon sens et l’amour du vivant, quatre projets au goût de nature promeuvent un art de vivre différent. L’Auberge de la Roche (2), près du parc national du Mercantour, ouverte par Mickaelle Chabat et les chefs Louis-Philippe Riel et Alexis Bijaoui, avec trois potagers en permaculture; les chefs australiens James Edward Henry et Shaun Kelly (1) et leur ferme autosuffisante Le Doyenné, dans l’Essonne, réhabilitée par les architectes de l’agence 1024 et Ciguë, et qui devrait également proposer une douzaine de chambres; l’éco-hôtel portugais Etosoto et ses futures 95 cabanes en bois Kebony (3), dessinées par l’architecte Julien Labrousse à Cabo Espichel; les Ruches à manger (4), développées par l’hôtel-restaurant Relais & Châteaux de la Chapelle Saint-Martin en temps de pandémie et qui se pérennisent cette année… Des pionniers qui défrichent un “monde d’après” assurément réjouissant

Que la "lumière" soit !

En 1990, Foscarini fait ses premiers pas sur le marché italien de l’éclairage design avec la lampe “Lumière”. Désormais iconique, elle se réinvente pour ses 30 ans avec un verre en 3D qui confirme ses envies d’innovation…

Sables émouvants

Ils sont huit plasticiens à avoir participé depuis 2010 aux “Résidences d’artistes” de la Cristallerie Saint Louis. L’exposition au musée qui la jouxte, “Sables brûlants”, rassemble jusqu’à mi-avril leurs œuvres réalisées dans ce contexte inédit. Fruits de nombreuses expériences sur le cristal, les œuvres exposées abordent les mystères du temps (Atsunobu Kohira), les différents états de la lumière (DH McNabb), l’écologie et la science-fiction (Guillaume Dénervaud) ou la matière et l’espace (Lucia Bru).

Portugal sans égal

Fan du Portugal, Delphine Hardouin a craqué il y a quelques années pour une “quinta” à Tavira, en Algarve, qu’elle a transformée en chambre d’hôtes. L’occasion pour elle de découvrir les artisans et créateurs locaux, dont les savoir-faire l’ont tellement séduite qu’elle choisit aujourd’hui de les rendre accessibles via son tout nouveau concept store online : Casa Estrelita. Accessoires de décoration, textiles, tapis, vaisselle et céramiques, paniers, bijoux, produits culinaires typiques : on y retrouve toute l’âme du Portugal.

Insolents talents

Fin 2020, les artistes Garance Vallée et Franck Pellegrino ont joint leurs visions pour imaginer une série d’œuvres, de totems et une chaise (chez Amélie Maison d’Art). Un point d’orgue pour ce duo à suivre. Lui, aussi à l’aise sur la toile, le tissu et la feuille. Elle, inépuisable entre ses œuvres personnelles et de multiples collaborations : de la nouvelle maison d’édition de papiers peints d’Elitis, Astéré, à la maison de plantes décoratives By Charlot, en passant par les bijoux de Juliette Laloë, Garance Vallée transforme tout ce qu’elle touche en objet de désir. Comme si ses créations sans âge avaient toujours existé.

La fantaisie de Chloé

Du rotin naturel qui court sur un paravent en miroir : c’est le modèle “Cyprès” de l’architecte d’intérieur Chloé Nègre. Elle a imaginé cinq meubles et un luminaire pour sa première collection qui twiste les classiques, en collaboration avec The Invisible Collection. Une commode en chêne et en papier peint de paille, une applique avec une structure en métal, autant de “pièces graphiques pour jouer avec votre intérieur”, comme l’explique leur créatrice.

Jeux de main, jeux de demain

C’est avec “Arboris”, cette composition murale représentant un arbre majestueux, que la Maître d’art Fanny Boucher a remporté le titre “Talents d’exception 2020” du Prix pour l’intelligence de la main de la Fondation Bettencourt Schueller. Une pièce unique qui offre à l’héliogravure d’autres horizons, comme le design, l’architecture ou la scénographie. Dans la catégorie “Dialogues”, c’est le duo  Nicolas Pinon, laqueur, et Dimitry Hlinka, designer, qui remporte le prix pour sa réinterprétation?de la laque végétale japonaise sur un radiateur mobile, créé en impression 3D à base de soja biodégradable. Une réalisation qui mêle savoir-faire millénaire et nouvelles technologies.

Sacrée chapelle

Dans la veine de ces galeries soucieuses de décloisonner le monde de l’art, Chapelle XIV – créée par Eléonore Levai et Benjamin Belaga – va plus loin. C’est au fond d’une cour d’immeuble parisien que se nichent un disquaire, un coffee-shop et un espace d’exposition d’œuvres visuelles et de pièces de design, où les amateurs de musique électronique peuvent découvrir une création de Martin Lévêque.

Plus de reportages dans Marie Claire Maison

Reportage issu du n°523 de Marie Claire Maison – Février 2021

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