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Jiggs – son vrai nom « à la ville » –, le premier singe à avoir accompagné l’homme de la jungle sur grand écran, a été oublié par la postérité.
Tarzan, l’homme singe, sorti en 1932, adapte la série de romans écrits par l’Américain Egdar Rice Burroughs au début du XXe siècle. Pour la première fois, un chimpanzé accompagne Tarzan dans ses aventures au cœur de la jungle et obéit à son injonction, « Ungawa ! ». A l’écran, il se nomme Cheeta, ce qui, en anglais et avec un « h » final signifie pourtant guépard… Le primate est interprété par Jiggs, un mâle de 3 ans entraîné par le couple de dresseurs Tony et Jacqueline Gentry. Très doué pour les grimaces et pitreries, il devient vite la troisième vedette de ce succès mondial, aux côtés du nageur olympique quintuple médaillé d’or Johnny Weissmuller (Tarzan) et de Maureen O’Sullivan (Jane).
Un brin jaloux, Cheeta accueille avec des ricanements la nouvelle compagne de l’homme singe, qui le lui rend bien. Lors du tournage, l’actrice l’appelle affectueusement le « petit bâtard » ! Après avoir joué dans le deuxième volet de la saga et dans des séries courtes, Jiggs succombe à une pneumonie lors de l’hiver 1938. Mais les producteurs se gardent bien d’ébruiter la nouvelle. Cheeta n’est-elle pas un mythe, désormais ?
Une vingtaine de singes
Le chimpanzé Jitts, décédé en Floride en 2011, a été présenté par ses propriétaires comme le véritable Cheeta des années 1930. Il aurait eu 80 ans. En réalité, ce n’est même pas l’un des vingt chimpanzés apparaissant dans les diverses adaptations. Les dresseurs des studios d’Hollywood ont en effet raconté pas mal d’histoires invraisemblables quant à l’identité et l’origine de leurs bêtes… Cheeta ? Plutôt cheater (tricheur) !
Un emblème national pour la Sierra Leone
Cheeta est désormais le porte-drapeau du Pays au Lion… ou presque. Cet Etat d’Afrique de l’Ouest vient en effet d’adopter le chimpanzé véru – une sous-espèce du grand singe arboricole – comme animal national. Menacé par la disparition de son habitat, mais aussi par les braconniers et les agriculteurs désireux de protéger leurs plantations, ce primate, qui partage plus de 98 % de ses gènes avec notre espèce, ne compte plus que 5 500 individus en Sierra Leone. Le pays va donc développer l’écotourisme, en proposant notamment un parcours d’observation des grands singes. Il abrite depuis 1995, près de Freetown, la capitale, le sanctuaire de Tacugama, consacré à cette espèce. Deux autres structures de protection seront bientôt créées.
Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Histoire n°10 septembre-octobre 2019
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