Le réalisme, c’est bien. Mais trop de réalisme peut littéralement tuer l’expérience du joueur dans l’oeuf. S’il y a bien une leçon à prendre des jeux vidéo abordés ici, c’est qu’il vaut parfois mieux être flexible avec la réalité…
Ces dernières années, on peut suivre une tendance dans le jeu vidéo que la plupart des gens perçoivent comme un progrès : on parle ici de la quête du réalisme. Si bénéficier de jeux de plus en plus photo-réalistes est en soi une bonne chose, un certain nombre de jeux ont aussi opté pour un gameplay réaliste, ce qui peut vite devenir un inconvénient. Par cela, on entend un gameplay contraignant, qui essaie de s’inspirer au maximum de la vie réelle. Et c’est à partir de ce point là que le progrès peut devenir une mauvaise chose : car à force de vouloir proposer quelque chose de plus en plus réaliste, on peut perdre ce qui fait la magie du jeu vidéo. Et la magie du jeu vidéo, c’est la possibilité d’offrir au joueur une expérience qui lui permet de s’évader de son quotidien. Sans compter les inconvénients de gameplay que ça peut apporter à force. Le réalisme est une qualité, quand on en abuse pas trop, et on va le voir en détail ici.
Dans le jeu d’enquête Deadly Premonition, les développeurs ont intégré une idée bien farfelue, et plus contraignante qu’autre chose. En effet, si notre personnage principal n’a plus d’essence dans son véhicule, il va falloir qu’il se tape (et donc que l’on se tape) tout le trajet à pied. Alors ok, c’est réaliste, si dans la vraie vie t’es en panne d’essence, va falloir que tu te débrouilles. Mais franchement, personne ne veut avoir à subir ça dans les jeux vidéo.
Dans n’importe quel jeu, si un personnage se retrouve à devoir se rendre d’un point A à un point B, pour une randonnée par exemple, on peut s’attendre à voir une cutscene qui coupe la marche, et nous amène directement à la destination du personnage que l’on incarne. Pas dans Shenmue 2 : on doit se taper toute une randonnée entre deux villages, et ça prend littéralement deux heures ! Voilà le genre de réalisme qu’on ne veut plus trop voir…
De manière générale, Red Dead 2 parvient à jouir d’une équité parfaite entre réalisme et fun. De manière générale seulement, parce que dès qu’il s’agit de chasse dans le jeu, on est vraiment dans un délire. Il ne faut pas trop endommager l’animal lors de la chasse, faire attention à sa peau, faire attention à sa propre odeur pour ne pas faire fuir les animaux sauvages… Bref, ça peut prendre des plombes. Alors oui, c’est réaliste, mais qu’est ce que ça peut être relou !
Kingdom Come Deliverance a été apprécié et critique pour le même aspect du jeu : son réalisme. Pas de magie ou de monstres mystiques, non, juste la vie de chevalier au moyen-âge. Mais ce réalisme vient avec ses défauts. Par exemple, si l’on boit des coups dans le jeu sans modération, on va se retrouver avec une sale gueule de bois le lendemain qui va te faire perdre de la force, de la vitalité, de la dextérité... Bref, comme dans la vraie vie quoi, et franchement, on aurait fait sans.
On le sait tous, les lampes torches sont particulièrement chiantes dès qu’il s’agit de batterie. La plupart du temps, on doit y mettre des piles tous les trois jours et ça peut très vite devenir relou. Alors franchement, on a pas envie de subir ça dans un jeu vidéo. Pourtant, c’est bel et bien ce qui se passe dans Alan Wake, surtout que la torche est une de nos armes principales contre nos ennemis. Toutes les 10 minutes, va falloir remettre une nouvelle pile dans sa torche, et ça, franchement, ça a beau être réaliste, c’est juste ennuyeux à mourir.
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