Avec un litre de gazole à plus de 2 euros et un litre de super à 2,20 euros, voire davantage, il devient difficile pour les automobilistes de boucler leurs fins de mois… Et la hausse soudaine du superéthanol n’arrange en rien l’affaire.
À quoi joue le gouvernement ? En pleine rentrée, au moment où le pouvoir d’achat des Français est mis à mal par le coût des fournitures scolaires, des vêtements et autres denrées alimentaires qui grimpent à cause de l’inflation, les prix de l’essence sans plomb et du gazole s’envolent au-delà des 2 euros le litre !
Alors que les taxes de Bercy représentent de 50 à 60 % du prix des carburants, l’État continue de prélever tranquillement ces impôts, plongeant un nombre croissant de nos concitoyens dans la précarité. Et ce n’est pas la nouvelle prime carburant de 100 euros annoncée par Emmanuel Macron le 24 septembre qui changera grand-chose. Car, franchement, comment survivre avec 1 700 euros bruts de salaire moyen en France, lorsqu’on doit utiliser sa voiture tous les jours pour se rendre sur un lieu de travail toujours plus éloigné – les loyers en centre-ville étant désormais inabordables ?
Prohibitifs
Pire : les coûts prohibitifs des matières premières agricoles, conjugués à la hausse du cours du gaz, en raison du conflit en Ukraine, propulsent à plus de un euro le litre de superéthanol E85, jusqu’ici resté assez bas (80 centimes le litre, l’an passé)… En ville comme à la campagne, aucun foyer n’est épargné par cette inquiétante flambée des prix à la pompe. Commissaire, quelles solutions peut-on envisager pour endiguer cette folle envolée des tarifs ?
95 : C’est le cours du baril de pétrole en dollars, lié aux baisses de 95 production décidées par la Russie et l’Arabie saoudite.
Mon avis : un scandale français !
Je suis furieux face à l’hypocrisie du gouvernement – qui par ailleurs s’est couvert de ridicule en recevant des grandes surfaces une fin de non-recevoir sur l’essence à prix coûtant – et à l’encontre des compagnies pétrolières qui ont enregistré des bénéfices records l’an dernier. L’État, de son côté, continue de s’enrichir sur notre dos. En effet, les prix du baril sont les mêmes pour nos voisins européens et, pourtant, à la pompe, le ticket de caisse se révèle beaucoup moins cher qu’en France. C’est donc bien Bercy qui récupère la mise sur les carburants, et ce, sans aucun état d’âme, avec une taxe de 60 %, confirmée par un Bruno Le Maire qui ne veut pas entendre parler d’une baisse de cette rentrée d’argent, en raison de l’endettement massif de la France (qui dépasse les 3 000 milliards d’euros).
Et que l’on n’avance pas les « avantages » du toutélectrique, car c’est une autre hypocrisie de taille : ces véhicules que l’on veut nous imposer sont réservés à une élite riche et urbaine. En effet, si les plus petits modèles, type citadine, atteignent un prix de vente d’environ 30 000 euros, dès que l’on envisage d’acquérir un véhicule familial, c’est au moins 50 000 euros qu’il faut débourser. Je suis pour ma part domicilié dans la zone rurale du Val-d’Oise, et ne dispose d’aucun transport en commun pour rejoindre les centres médicaux « voisins », à 20 km. Ma voiture à moteur thermique assure donc ce besoin vital. Elle me coûte peu, alors qu’il me faudrait plus de quinze ans pour amortir un véhicule électrique. Nous sommes en pleine hérésie, tant au niveau des carburants que du tout électrique. C’est scandaleux !
Commissaire Vénère
Source: Lire L’Article Complet