- Ce samedi, la série Plus belle la vie ouvre les portes de ses célèbres décors situés à la Belle de Mai à Marseille.
- Une journée portes ouvertes qui intervient alors que dans ce même décor sont tournés ces jours-ci les derniers épisodes du feuilleton de France 3.
Les places se sont arrachées en un temps record, et la visite affiche d’ores et déjà complet. Ce samedi, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la série Plus belle la vie ouvre les portes de son célèbre décor à ses fans qui ont répondu massivement présents. Une visite qui revêt un goût un peu particulier : les équipes du célèbre feuilleton de France 3 tournent en ce moment même, dans ce même lieu, les tout derniers épisodes de l’histoire de la série, après 18 ans d’existence. A la veille de cet événement un peu particulier, la productrice de Plus belle la vie, Claire de La Rochefoucauld, s’est confiée à 20 Minutes Marseille.
Qui a eu l’idée de cette initiative ?
C’est une volonté concomitante entre la mairie et nous. Pourquoi ? Maintenant que nous allons nous arrêter, nous allons faire partie du patrimoine, non ? (sourires). On fait partie de l’Histoire, de la vie culturelle, de la vie sociale. Plus belle la vie appartient au public français, alors je trouve ça bien qu’il puisse y en avoir un petit bout, comme visiter un musée ou un monument historique.
Là, il se trouve que c’est la fin, mais je pense qu’on aurait pu le faire avant ces Journées européennes du patrimoine. Je trouve ça formidable que les gens puissent pénétrer derrière le décor, dans des endroits où ils n’ont pas le droit d’aller. Et il y a deux personnages très importants dans Plus belle la vie : la place du Mistral en particulier, et Marseille. On aurait tourné à Lille, Nice ou Morlaix, Plus belle la vie aurait été formidable, mais ça n’aurait pas été pareil.
Et l’engouement est toujours là, la visite affiche complet…
Ça nous met du baume au cœur. On est très attaché à la série. Elle s’arrête. C’est comme ça. C’est l’histoire des séries. Il faut gérer la fin, l’après. Mais le fait que ça continue de vivre dans le cœur des gens, c’est très important pour nous. Ça veut dire qu’on a accompagné des gens, des enfants qui ont grandi, des familles qu’on a aidées à régler des problèmes. Je pense que dans 150 ans, quand les archéologues regarderont Plus belle la vie, ils auront une photo de la société française.
Je croise plein de gens qui me disent que leurs frères, leurs mères, leurs filles sont en deuil. On sait que quand on va s’arrêter, les après-midi de certaines personnes âgées vont être différentes. Les gens pensent encore à nous. On fait aussi ce métier pour se sentir utile. On est évidemment triste et nostalgique. Il y a beaucoup d’émotionnel. Mais ça nous renvoie l’amour de la part du public et c’est très agréable. C’est un dernier tour de piste, car on ne sait pas du tout ce que vont devenir les décors.
Quelle est votre volonté sur le sujet, justement ?
Pour l’instant, on est dans la fabrication de la fin. On a encore une trentaine d’épisodes à livrer, plus le prime. Nous, on est concentrés, toujours pour le public. On veut vraiment réussir cette fin. Jusqu’au 18 novembre, qui est la date de diffusion de la fin, on est dans l’accompagnement des comédiens, des techniciens qui ne vont plus avoir du boulot. On n’est pas dans l’urgence des décors pour l’instant. On est dans l’urgence humaine et artistique. Sur l’avenir du lieu, on est complètement dans le flou. On finit le 29. On ne va pas détruire le 30. Mais on travaille sur le sujet avec la mairie. Donc c’est formidable que les gens viennent dans ce lieu avant que la lumière s’éteigne.
Quelle est l’ambiance sur le tournage ces derniers jours ?
Il y a une très bonne ambiance de travail. On s’aime beaucoup. Plus belle la vie, c’est une famille. Donc après avoir été dans la phase : « J’ai plus de boulot », on est passé dans une phase : « Mince, on va plus se voir ? ». Tous les jours sont très émotionnels. Même les comédiens qui ne tournent pas viennent boire des coups après le tournage.
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