Deux enfants sont décédés, et des dizaines d’autres garderont des séquelles jusqu’à la fin de leur vie. Au total, on compte 56 personnes, dont 55 enfants, atteintes d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU) grave, après avoir consommé de pizzas contaminés à la bactérie Escherichia coli (E. coli),de la gamme Fraîch’Up, de la marque Buitoni, filiale de Nestlé. 

Avant cet accord, une assignation pour « faute lourde »

Le 31 mars 2023, soit, un peu plus d’un an après ce scandale sanitaire qui a éclaté le 18 mars 2022, Nestlé France et une soixantaine de familles de victimes ont signé un accord « d’indemnisation amiable ».

Les deux parties l’ont publiquement annoncé ce lundi 17 avril, sans révéler le montant de cet accord.

On sait en revanche que l’avocat Me Pierre Debuisson, qui représente 63 familles victimes dans ce dossier, avait assigné en septembre dernier Nestlé France pour « faute lourde » devant le tribunal judiciaire de Nanterre, et réclamé 250 millions d’euros de dédommagement pour ses clients. La signature de cet accord entre les deux parties suspend donc cette assignation, pour laquelle une audience était prévue le 9 mai prochain.

« Chacune des personnes concernées recevra de la part de Nestlé France une proposition indemnitaire, qui fera suite à une évaluation médicale et qui tiendra compte, de manière équitable, de la gravité des préjudices et de chaque situation », a informé la branche française du géant de agroalimentaire, via un communiqué cité par l’Agence France-Presse (AFP).

Cet accord doit « permettre à terme une juste réparation à la hauteur de leurs préjudice », pour l’avocat Pierre Debuisson, qui a également publié un communiqué de son côté.

Parmi les familles qui vont être indemnisées, figurent celles qui avaient ingéré ces pizzas, mais n’avaient, à l’époque, pas été diagnostiquées contaminées.

L’affaire se poursuit au pénal

Si cet accord met fin à la partie civile de l’affaire, le volet pénal se poursuit. Le 12 mai 2022, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris, notamment pour « homicide involontaire » à l’égard de deux personnes, et pour « blessures involontaires » envers quatorze autres, d’après une source judiciaire citée par l’AFP. Nestlé n’a, à ce jour, pas été mis en examen.

Fin mars, le groupe a annoncé la fermeture définitive de l’usine de Buitoni de Caudy, dans le Nord de la France.

  • Alerte à la bactérie E.coli : des yaourts de la marque Malo suspectés d’être contaminés
  • Quels sont les fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides ?

Source: Lire L’Article Complet