Il était visé par trois plaintes et avait nié toutes les accusations. Mercredi 19 avril 2023, le tribunal correctionnel de Paris a condamné le journaliste sportif Pierre Ménès à deux mois de prison avec sursis, le reconnaissant coupable d’une agression sexuelle dont l’accuse une vendeuse. Celle-ci s’est déroulée le 18 juin 2018, à la boutique Nike des Champs-Élysées, à Paris, où la victime travaillait.

Le témoignage de cette dernière a été « corroboré par les vidéos », a déclaré le président du tribunal, cité par france info. 

« Par contre, pour le reste, le tribunal a estimé qu’il y avait un doute conséquent et qu’il ne pouvait entrer en voie de culpabilité », a-t-il poursuivi.

Condamné pour une affaire, relaxé pour deux autres

L’ancien chroniqueur de Canal+ a donc été relaxé pour la deuxième plainte qui le visait, celle d’une seconde vendeuse de ce même magasin, qui l’accusait de faits similaires.

Il a également été reconnu non-coupable dans une affaire d’attouchement sexuel au Parc des Princes, à Paris. Une hôtesse du stade l’a accusé d’avoir touché sa poitrine, lors d’un match de football entre le PSG et Nantes, le 20 novembre 2021.

Le tribunal correctionnel de Paris n’a pas inscrit Pierre Ménès au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS). 

Le journaliste sportif, écarté de Canal+ après la diffusion en mars 2021 du documentaire Je ne suis pas une salope, où des séquences l’accusant d’agressions sexuelles avaient été retirées, a par ailleurs été condamné à une « peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité d’un an ».

Si Arash Derambarsh, l’avocat de Pierre Ménès, se félicite de ce verdict – tout en déplorant qu’il ait été fondé sur « une vidéo qui a été délibérément détruite par le procureur de la République », dénonce-t-il -, la défense a indiqué qu’elle allait probablement faire appel de cette décision de justice.

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