L’univers enchanté de Pierre Commoy et Gilles Blanchard est exposé à la Philharmonie de Paris, un monde surréel où les chanteurs populaires deviennent des icônes religieuses pop et acidulées. Une exposition qui retrace, en musique, le parcours de ce duo d’artistes, à travers leurs oeuvres les plus célèbres mais aussi les plus méconnues.

Cette exposition retrace, en musique, le parcours du duo d'artistes Pierre et Gilles, à travers leurs œuvres les plus célèbres mais aussi les plus méconnues.

« L'exposition parle d’amour, les gens en ont besoin dans cette société, il n’y a pas beaucoup de place pour parler d’amour »

L’univers de Pierre et Gilles, ce sont des fleurs, des oiseaux, des étoiles, des ciels ultra kitsch, des couronnes en plastique et des auréoles de lumière. Des photographies-tableaux, souvent en format géant et reconnaissables au premier coup d’oeil tels des icônes religieuses qu’on observerait sous acide. Mais ce sont aussi, et surtout, les célébrités les plus populaires, majoritairement françaises, des années 70 à aujourd’hui. Jean Paul Gaultier, Mireille Mathieu, Isabelle Huppert, Vanessa Paradis, acteurs, footballeurs… Les stars les plus emblématiques de leur époque sous toutes passées sous l’objectif de Pierre Commoy, puis sous les coups de pinceaux de Gilles Blanchard. À commencer par les chanteurs et chanteuses de variété des années 80. « La variété c’est tellement important pour les gens ! » affirme Gilles Blanchard dans une vidéo préambule de l’exposition, qu’ils inaugurent tout juste à la Philharmonie de Paris. « Ça parle d’amour, les gens en ont besoin dans cette société, il n’y a pas beaucoup de place pour parler d’amour » Leurs idoles d’enfance ? Sheila ou Sylvie Vartan, maintes fois représentée dans leur oeuvre. Une pièce entière de l’exposition lui est dédiée. « C’est considéré comme de la variété, mais c’est très important. Ça a fait rêver plein plein de gens, ça reste dans leurs souvenirs, dans les moments de leur vie, on a beaucoup de respect pour ces chansons là » Et elles le leur rendent bien. C’est leur célèbre portrait d’Etienne Daho en marinière, perroquet sur l’épaule, réalisé pour son album La Notte, la Notte en 1984, qui a réellement lancé leur carrière. Depuis, les deux artistes enrichissent, portrait après portrait, une oeuvre qui, mise bout à bout, raconte l’histoire de la musique populaire française de ces quarante dernières années. Mais pas que. Pierre et Gilles sont ouverts à tout et savent reconnaître les vraies idoles, aussi controversées puissent-elles être. Ils n’ont pas hésité à transformer Zahia en Marie-Antoinette, ou à sublimer le couple Rose McGowan-Brian Warner. L’exposition Pierre et Gilles – La fabrique des idoles se concentre sur le pendant musical de leur carrière, avec des œuvres emblématiques mais aussi des portraits plus rares jamais exposés, le tout au son d’une playlist concoctée par leurs soins.

For Ever (Stromae), Stromae, Collection privée

© Pierre et Gilles

Comme un garçon, Sylvie Vartan, 1996, Collection Noirmontartproduction, Paris

© Pierre et Gilles

Amanda Lear, 1979, Collection Pierre et Gilles, Courtesy Galerie Templon, Paris-Brussels

© Pierre et Gilles

Legend, (Madonna), 1995, Collection privée

© Pierre et Gilles

La Madone aux fleurs, Clara Luciani, Collection Pierre et Gilles, Courtesy Galerie Templon, Paris-Brussels

© Pierre et Gilles

Les Deux Marins – Autoportrait, 1993, Collection Museum of Fine Arts, Houston, USA

© Pierre et Gilles

Pierre et Gilles – La fabrique des idoles, jusqu’au 23 février 2020 au Musée de la musique de la Philharmonie de Paris, 221 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris

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