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On ne cesse de nous le répéter : les perturbateurs endocriniens font partie des ennemis de notre organisme et de nos hormones. Mais concrètement, comment agissent-ils ? Réponse avec une professionnelle.
On les retrouve dans les aliments, les contenants, les cosmétiques, les vêtements, les jouets, les meubles… Et même les tickets de caisse ! Les perturbateurs endocriniens ont véritablement envahi notre quotidien. Mais concrètement, comment agissent-ils sur notre organisme et nos hormones ? Nous dérèglent-ils réellement ? Et si oui, comment les éviter au quotidien ? Réponses avec Véronique Liesse, diététicienne, nutritionniste et micronutritionniste coauteure avec le docteur Vincent Renaud de « Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! » (éd. Leduc.s Pratique).
Qu’est-ce que les hormones et quel est leur rôle dans l’organisme ?
Commençons par le commencement. « Si l’on doit résumer le rôle des hormones, ce sont en fait des messagers, qui permettent aux cellules de communiquer entres elles », vulgarise Véronique Liesse, qui a crée la chaine Youtube : l’Healthentiel. » Produites par des tissus appelés « glandes endocrines », les hormones sont ensuite transportées dans le sang vers les organes ciblés pour les faire fonctionner correctement ». Essentielles, elles jouent un rôle particulier dans la reproduction et le développement sexuel, la croissance, la modulation du système immunitaire ou encore le métabolisme cellulaire. Mais pour que la partition se déroule correctement, encore faut-il que toutes les étapes entre la production du message par la cellule endocrine et la réception par la cellule cible se déroulent correctement. « À l’image d’une partition de musique », décrivent les deux auteurs dans leur ouvrage. « Ce qui compte : c’est l’harmonie (…). Les hormones doivent avant tout connaître leur partition, dialoguer entre elles et parler le même langage ». Har-mo-nie, on vous dit.
Les perturbateurs endocriniens ennemis jurés de nos hormones
Et quels sont les différents facteurs qui pourraient déranger cette harmonie ? Dans le mille : les perturbateurs endocriniens. « Concrètement, ces substances, que l’on retrouve dans les aliments, les contenants, les cosmétiques, les vêtements, les jouets ou encore les meubles – on vous redonne la liste, c’est cadeau – vont faire « dysfonctionner » nos hormones », explique la spécialiste. Par l’intermédiaire de la peau, par voie orale ou respiratoire, les perturbateurs endocriniens vont pénétrer dans notre corps, se fixer sur les récepteurs hormonaux et se comporter exactement comme nos hormones, ou empêcher leur fonctionnement normal, leurrant notre organisme qui ne parvient plus à faire la différence entre les deux (et qui, du coup, loupe sa partition…). « En pratique, cela se traduit par l’augmentation du risque de développer certaines maladies », ajoute l’auteure. Insulinorésistance, diabète, obésité, autisme ou encore maladies cardiovasculaires.
Se débarrasser des perturbateurs endocriniens, c’est possible ?
Au vu de ce constat aussi alarmant qu’angoissant, on aurait donc bien envie de se débarrasser de ces perturbateurs endocriniens à tout jamais. Mais est-ce réellement possible ? « Malheureusement ce n’est pas si simple », déplore Véronique Liesse. « Même si certains réflexes et certains produits peuvent nous aider à nous ‘détoxifier' ».
Dans l’alimentation, le curcuma, le charbon actif, le thé vert et les acides aminés sont notamment nos alliés santé. Sinon pour les éviter, la professionnelle recommande de « ne pas toucher les tickets de caisse, de privilégier le bio, de faire le ménage autant que possible avec du vinaigre, d’utiliser du savon de Marseille, de choisir des cosmétiques sans phtalates, sans parabènes, sans parfums et sans sulfates ».
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