Alors que l’OMS considère que l’obésité a atteint les proportions d’une épidémie mondiale (2,8 millions de personnes décèdent chaque année suite à leur surpoids ou à l’obésité), les chercheurs n’arrêtent pas de multiplier les études pour comprendre et lutter contre ce fléau.
Entre la pratique régulière de la marche, une consommation lente des aliments ou encore la tenue d’un journal nutritionnel, chacun y va de sa solution. La dernière expérience menée par des chercheurs de l’Université du Colorado (Etats-Unis) veut apporter la preuve que l’heure de la prise des repas joue un rôle sur la prise de poids.
Adnin Zaman, professeur en endocrinologie à la faculté de médecine de l’Université du Colorado, a voulu mener une étude sur le rapport entre le sommeil, l’activité physique, les habitudes alimentaires et la prise de poids. Pour ce faire, lui et son équipe ont fait appel à 31 patients, d’un âge moyen de 36 ans, en surpoids ou obèses et ont utilisé des outils connectés.
Chaque participant s’est vu confier une Actiwatch, une montre dont le système permet de connaître le rythme d’activité jour/nuit et veille/sommeil. Leur cuisse a également été équipée d’un dispositif pour mesurer le temps passé à pratiquer une activité physique et à être sédentaire. Enfin, il leur a été demandé de renseigner dans MealLogger, une application pour smartphone, leur consommation alimentaire en envoyant des photos (horodatées) de leurs repas. L’expérience a duré 7 jours.
Les « mangeurs tardifs » ont un IMC plus élevé
Les résultats ont été révélés lors de l’ENDO2019 (rassemblement international d’endocrinologues), qui se tient jusqu’à ce soir en Nouvelle-Orléans (Etats-Unis).
Le professeur Adnin Zaman et son équipe ont constaté, qu’en moyenne, les participants consommaient de la nourriture sur une période de 11 heures pendant la journée et qu’ils dormaient 7 heures par nuit. Ils ont également remarqué que ceux qui mangeaient tard se couchaient aussi plus tard mais qu’ils avaient le même nombre d’heures de sommeil que ceux qui se nourrissaient plus tôt.
En revanche, les résultats ont montré que ceux qui consommaient de la nourriture tard avaient un indice de masse corporelle (IMC) et une masse graisseuse plus élevés que ceux qui avaient cessé de manger plus tôt dans la journée. « Ces résultats soutiennent notre étude globale qui va se pencher sur la possibilité que s’alimenter plus tôt dans la journée peut faire baisser les risques d’obésité », a déclaré dans son rapport Adnin Zaman.
Ces résultats sont encore à prendre avec modération. L’expérience a été réalisée sur un petit échantillon de personnes. C’est pourquoi les chercheurs envisagent désormais de mener une étude similaire sur des personnes ayant un poids santé pour voir si la tendance se confirme.
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