En rupture de stock un peu partout dans le pays, l’huile de tournesol est menacée par la pénurie. En cause, la guerre en Ukraine, le ramadan et son prix bas. Voici les conséquences craintes.

L’huile de tournesol manque à l’appel dans les rayons de condiments des supermarchés Français. Avec 50 % des exportations mondiales, l’Ukraine en est le 1er exportateur. La guerre qui s’y déroule rend difficile les échanges commerciaux entre les pays et provoque cette raréfaction, voire une augmentation des prix de certains produits. Autre facteur qui explique cette situation, le ramadan qui a débuté le 2 avril 2022. Les recettes sont nombreuses à nécessiter l’emploi de l’huile de tournesol. C’est par exemple le cas des msemens. Le prix moins élevé de l’huile de tournesol que ses concurrentes en font une huile convoitée pour les recettes qui en nécessitent une grande quantité, telles que la mayonnaise et les frites. De peur de manquer, les consommateurs se ruent sur les stocks, ce qui risque alors de provoquer une pénurie.

Les professionnels obligés de s’adapter

Solution envisagée, recourir à l’huile de tournesol produite en France mais le problème est que ce n’est pas suffisant pour répondre aux besoins nationaux. En effet, nous produisons 500 000 tonnes d’huiles de tournesol par an et nous consommons 800 000 tonnes d’huiles végétales. Résultat, les industriels et les restaurateurs qui utilisent l’huile de tournesol au quotidien s’adaptent. Pour éviter d’augmenter le prix de leurs produits, certains changent leurs recettes en réduisant la part d’huile de tournesol ou en la supprimant complètement. Ils la remplacent alors par d’autres huiles végétales comme celle de palme, de colza, la graisse de coprah (issue de la noix de coco) et le blanc de bœuf. Problème, avec des modifications d’ingrédients si impromptues, pas le temps de changer le packaging et la liste des ingrédients. L’information au consommateur n’est ainsi plus respectée, ce qui pose des problèmes au niveau des allergènes et pour ceux qui prêtent attention à la provenance des produits et qui s’abstiennent d’acheter certains composants comme l’huile de palme. Des négociations sont donc en cours entre les associations de consommateurs, les industriels et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) afin d’obtenir des dérogations provisoires.

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