Le monde de l’édition est durement touché depuis quelques jours. Après la mort de Claire Bretécher puis celle d’Hubert Boulard, on apprend désormais le décès de l’écrivain Michel Ragon. C’est son éditeur qui a annoncé la terrible nouvelle.

L’écrivain libertaire Michel Ragon, auteur notamment de La mémoire des vaincus ou des Mouchoirs rouges de Cholet, est mort vendredi 14 février 2020 à l’âge de 95 ans, a appris l’AFP auprès de son éditeur, qui a confirmé l’information par communiqué.

« Michel Ragon vient de s’éteindre à l’âge de 95 ans« , a indiqué le célèbre éditeur Albin Michel dans un communiqué à l’AFP. Une mort qui intervient après celle, presque coup sur coup, de la créatrice de BD Claire Bretécher et de son confrère Hubert Boulard (emporté à seulement 49 ans). Il était un « critique d’art au flair redoutable qui a su déceler dès le début les peintres devenus désormais incontournables« , a aussi rappelé son éditeur. En outre, il était également un historien reconnu de l’architecture.

Michel Ragon était né en juin 1924 en Vendée et cet orphelin dès ses 8 ans avait passé toute son enfance dans cette région, cadre de nombreux de ses romans. À 14 ans, il avait quitté l’école, et la ville de son enfance, Fontenay-le-Comte, pour aller travailler à Nantes d’abord comme garçon de courses, puis manutentionnaire ou encore aide-comptable. A 20 ans, il débarque à Paris et multiplie les métiers tout en fréquentant alors le milieu des écrivains prolétariens, le milieu anarchiste et celui de l’art contemporain qui resteront toujours ses sujets de prédilection.

Durant sa vie, Michel Ragon avait multiplié les expériences à l’étranger de l’Angleterre au Japon et bâti une carrière dans l’écriture. On lui doit : Les Mouchoirs rouges de Cholet (1984), La Mémoire des vaincus (1990), Un si bel espoir (1999), L’accent de ma mère (1980), D’une berge à l’autre (1995), Du côté de l’art brut (1996) ou encore Journal d’un critique d’art désabusé (2013)….

Michel Ragon avait notamment fait connaître le mouvement CoBrA en France et suivit avec une amitié fidèle l’oeuvre de Soulages, de Hartung, d’Atlan, de Dubuffet.

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