La Coupe du monde de football féminin se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. Et d’après le journal L’Equipe, le groupe M6 et France Télévisions seraient sur le point de signer ensemble un contrat pour se partager les droits de diffusion de la compétition (qui n’a donc, à l’instant T, toujours pas de diffuseur). 

Un tournoi largement moins médiatisé que la Coupe du monde masculine qui s’est tenue au Qatar à l’hiver 2022, et des dotations toujours plus inférieures. Si la FIFA a annoncé que les salaires des joueuses seraient cette année trois fois supérieur par rapport à ceux du précédent Mondial féminin (2019), les écarts de rémunération entre joueuses et joueurs, sur ces événements particuliers, restent (très) profonds.  

Des dotations multipliées par trois pour les joueuses de foot

C’est “un nouveau modèle de distribution financière” qui est donc prévu pour le Mondial féminin 2023. C’est ce qu’a en tout cas révélé un communiqué de la FIFA, publié le 8 juin 2023. D’après la fédération, une allocation financière d’au moins 30 000 $ sera allouée à chaque joueuse à chaque étape du tournoi, peu importe le classement de l’équipe. 

Plus précisément, « les joueuses éliminées lors de la phase de poules percevront donc 30 000 dollars, un montant porté à 60 000 (55 900 euros) pour les huitièmes de finaliste, 90 000 (83 900 euros) pour les quarts de finaliste, 165 000 (153 700 euros) pour les perdantes de la petite finale, 180 000 (167 600 euros) pour les troisièmes, 195 000 (181 000 euros) pour les finalistes et 270 000 (251 500 euros) pour les futures championnes du monde », explique sur son site France Info

Ainsi, le mondial féminin 2023 sera doté de la somme de 152 millions de dollars (soit 141 millions d’euros), c’est-à-dire d’un montant trois fois supérieur à celui du mondial 2019 et 10 fois supérieure à celui du mondial de 2015. « Chaque joueuse de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023 peut désormais compter pleinement sur la rémunération de ses efforts tout au long du tournoi”, a précisé le président de la FIFA, Gianni Infantino, dans le communiqué de presse. 

2023 : des salaires toujours largement inférieurs aux hommes 

C’est à la suite de la « plus grande action collective entreprise dans le football féminin », où 150 joueuses internationales de 25 pays ont demandé à Gianni Infantino et à la FIFA, « une plus grande professionnalisation de la Coupe du monde féminine, l’égalité des règlements et des conditions, une redistribution équitable des primes aux joueuses et la possibilité d’obtenir des primes égales », que cette avancée a pu voir le jour, a révélé la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels. 

Mais bien que cette année la dotation ne soit pas intégralement reversée aux fédérations, l’égalité de salaires entre les équipes féminines et masculines – demandée depuis des années – ne semble pas d’actualité. En effet, pour le mondial au Qatar en 2022, l’enveloppe de la FIFA s’élevait à près de 440 millions de dollars (environ 417 millions d’euros) à répartir seulement entre ses 32 participants à la phase finale. Ainsi, lors du tournoi de l’année dernière, les vainqueurs avaient chacun perçu autour de 400.000 euros, comme le souligne HuffPost

Mais ce n’est pas la seule discrimination dont sont victimes les joueuses. « Avec 1.12 milliard de téléspectateurs, la Coupe du monde féminine 2019 a été trois fois moins regardée que celle des hommes en 2018”, relate L’Équipe. Et côté salaires, alors que l’attaquante (meilleure buteuse du club parisien, meilleure buteuse du championnat de France en 2019, 2020 et 2022), Marie-Antoinette Katoto (PSG) gagnerait, selon France Bleu, 50.000 € mensuels en Division 1 (et serait la joueuse la mieux payée de Division 1). 

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