Contrairement à ce qu’on pense, une mauvaise nuit ne favoriserait pas la survenue de crises. C’est en tout cas ce que révèle une nouvelle étude. Explications.

C’est un cercle vicieux pour les 8 à 10 millions de Français (surtout des femmes) qui souffrent de migraine régulièrement. Avoir mal à la tête empêche de bien dormir et mal dormir entretient les maux de tête. C’est en tout cas ce qu’ils pensent. En outre, on sait que les variations de rythme du quotidien (au niveau des repas, des heures de coucher / lever…) peuvent aussi être un facteur déclenchant de crises.

Pourtant, d’après une nouvelle étude* menée par des chercheurs de deux hôpitaux de Boston, la durée du sommeil n’aurait pas de lien avec le fait d’être victime de migraine le lendemain ou le jour suivant.

Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques américains ont suivi près de 100 migraineux épisodiques, c’est-à-dire qui connaissent au moins deux crises mensuelles, mais qui souffrent de céphalées moins de 15 jours par mois (une pathologie non chronique donc). Les participants ont tenu un carnet de vie sur leurs habitudes quotidiennes durant six semaines. Par ailleurs, ils ont porté un accéléromètre qui a permis aux chercheurs de déterminer à quel moment ils étaient en mouvement, allongés ou quand ils dormaient.

Résultats : les scientifiques ont observé qu’une nuit de sommeil, même quand elle était courte (moins de 6,5 h) n’était pas associée à un risque de migraine le lendemain ou le surlendemain. Le manque de sommeil ne serait donc pas le coupable !

En revanche, ce qu’ils appellent la « fragmentation du sommeil » – sous ce terme se cache tout simplement l’idée d’être couché, sans dormir – a augmenté le risque de faire une crise de migraine le surlendemain chez les participants. En attendant de nouvelles études sur ce lien entre sommeil et maux de tête violents, on pourrait donc conseiller au migraineux de bouger malgré leurs douleurs (plus facile à dire qu’à faire !) et aux insomniaques d’éviter de tourner en rond dans leur lit si le sommeil ne vient pas !

* publiée dans la revue Neurology

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