Les pays du Moyen-Orient ont lancé un appel au boycott des produits français. La raison ? Les propos tenus par Emmanuel Macron à propos des caricatures du prophète Mahomet lors de l’hommage rendu à Samuel Paty.
Alors que l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty a permis l’arrestation de plusieurs personnes, les conséquences du drame continuent de résonner au cœur du pays. Des conséquences qu’Emmanuel Macron a soulevées lors de l’hommage national rendu au professeur d’histoire-géographie mercredi 21 octobre, mort dit-il « parce qu’il avait décidé d’apprendre à ses élèves à devenir citoyen « . Dans son discours, le président a notamment évoqué le refus de laisser passer « l’islamisme politique radical qui mène jusqu’au terrorisme » et a promis de ne pas renoncer « aux caricatures, aux dessins « . Rappelons que dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, Samuel Paty avait choisi d’évoquer les caricatures du prophète Mahomet publiées par Charlie Hebdo qui avaient notamment déclenché une tuerie, en 2015, dans les locaux du journal satyrique. Mais si les propos d’Emmanuel Macron se veulent résolument laïques, ils n’ont pas été du goût de plusieurs dirigeants du pays du Moyen-Orient comme la Turquie, le Koweït et le Qatar qui ont appelé sur Twitter au boycott des produits français.
We will not give in, ever.We respect all differences in a spirit of peace. We do not accept hate speech and defend reasonable debate. We will always be on the side of human dignity and universal values.
pic.twitter.com/n8Cr309HTv
Un appel rapidement relayé sur l’oiseau bleu ; l’hashtag #Boycott était en Top Tendance dès samedi 24 octobre au matin. Et alors que le Quai d’Orsay a incité ces pays à revenir sur leur décision, les rayons de certains supermarchés proposant des marques comme Kiri, Babybel ou encore des cosmétiques français restaient désespérément vides. Dimanche 25 octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan est allé plus loin en s’en prenant directement au président français, qu’il soupçonne d’avoir un « problème » envers l’islam lui conseillant de se « faire soigner ». En guise de réponse, Emmanuel Macron publiait quelques heures plus tard un texte, toujours sur Twitter, où il déclarait refuser les discours de haine et toujours se placer du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles en concluant par une phrase « We are one « . Un message qui n’a pas semblé toucher le président turc qui, aujourd’hui, a comparé le traitement des Musulmans en Europe à celui des Juifs avant la Deuxième Guerre mondiale, accusant certains dirigeants européens de « fascisme » et de « nazisme. On attend désormais la réponse d’Emmanuel Macron.
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