Après une parenthèse de deux ans à cause du Covid, les manifestations sont nombreuses en ce 8 mars, journée de sensibilisation aux droits des femmes. À Metz, la Maison citoyenne et culturelle de la Chaouée organise une table ronde et une projection de courts-métrages sur ce sujet.
Des suicides aux féminicides
Elles sont jeunes, c’est leur premier film. Ophélie Douraux, 23 ans, signe un court-métrage sur le mal-être féminin. Ancre flottante raconte l’histoire d’une jeune fille « en proie à ses propres démons qui va vivre dans sa salle de bains une expérience assez traumatisante », explique la réalisatrice. Une descente aux enfers qui va conduire son personnage à une tentative de suicide dans sa baignoire.
Autre film poignant présenté à ce festival, celui de Claire Sélighini, 20 ans, sur les violences conjugales. « L’amour absurde, c’est l’histoire d’une femme qui se remémore les violences qu’elle a vécues avec son petit ami, raconte-elle. Encore aujourd’hui, en 2022, on a une femme qui meurt sous les coups de son compagnon tous les trois jours, c’est énorme », s’insurge la jeune femme.
Sensibiliser la société
Pour participer à ce festival, ces réalisatrices ont répondu à un concours. Une dizaine de candidats ont été retenus, dont deux hommes. La manifestation a vu le jour grâce à l’implication de trois jeunes femmes de l’association Pas assez domiciliée à La Chaouée. « C’est la question de la femme qui est super importante pour nous. On est féministes. Faire du court-métrage modernise cette sensibilisation et cela impacte plus les gens », rapporte Nastassia Smajlovic, organisatrice du festival. La projection des films sera précédée d’une conférence animée par une association féministe. En fin de soirée, le jury remettra ses prix aux candidats.
Table ronde à 17h30, projection à partir de 19h, au café de La Chaouée, 1 rue du Champé à Metz.
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