On piquerait volontiers une tête dans ces cénotes. Des curiosités naturelles uniquement présentes dans certaines régions du monde.

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Matevulu, un petit éden au Vanuatu

Dans la mer de Corail, à l’est de l’Australie, ce petit archipel des antipodes accueille une dizaine de « blue holes ». Dissimulés au cœur de la végétation dense d’une forêt tropicale humide, ils ont été formés par des rivières d’eau douce souterraines. En fonction des minéraux présents dans l’eau et de la profondeur de l’excavation, la couleur de ces piscines naturelles oscille entre le verre jade et le bleu turquoise. Le Matevulu Blue Hole, situé sur l’île volcanique d’Espiritu Santo, figure parmi les plus fréquentés. On peut observer par transparence sa vie aquatique, composée de poissons et de crabes. Mais les tremblements de terre à répétition soulèvent régulièrement des particules, opacifiant les flots de ce petit bijou de la nature.

Blue Lake, 50 nuances de bleu en Australie

Les géologues comptabilisent près de 50 puits volcaniques dans la région du mont Gambier, en Australie-Méridionale. Au terme de dizaines de milliers d’années d’érosion, c’est l’effondrement progressif des plafonds karstiques qui a révélé certains de ces trous, parfois remplis d’eau, comme le Blue Lake, le plus grand. Ce dernier occupe la caldeira d’un volcan aujourd’hui endormi. Utilisé comme réserve d’eau potable, il est interdit à la baignade. Les vacanciers, friands de ces sites rafraîchissants au cœur du territoire aride, se rattrapent sur Little Blue Lake, son petit frère qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, et très populaire l’été.

To Sua, la perle cachée des Samoa

La baignade dans ce trou bleu de l’île d’Upolu se mérite. On accède à To Sua – qui signifie « trou de baignade géant », en samoan – en s’acquittant tout d’abord d’un droit d’entrée, puis en descendant une échelle verticale de près de 20 mètres de haut. Le fait que ses eaux soient rendues quelque peu opaques par le ballet incessant des baigneurs à la haute saison ne compromet en rien la beauté du site. Tout autour, le jardin exotique à la végétation luxuriante et la plage paradisiaque voisine participent à la magie du lieu. On peut d’ailleurs rejoindre l’océan depuis le cénote via une grotte, à condition d’être un bon nageur.

Captain Bill, une véritable star aux Bahamas

Avec plus de 200 trous bleus, les Bahamas sont un véritable paradis pour les amateurs de plongée. Les plus connus se trouvent sur les îles d’Andros, dans un parc national dédié. A l’instar du Captain Bill, qui dénote par la régularité de sa cuvette circulaire au milieu d’une forêt de pins. D’un ponton, ses ondes cristallines permettent d’observer sa vie sous-marine unique. Il est facile d’accès depuis un sentier, contrairement à d’autres cénotes rendus moins accessibles pour les protéger du tourisme et des dégradations.

Ik Kil, le puits des Mayas au Mexique

La grande majorité des cénotes se trouve au Mexique, et plus particulièrement dans l’Etat du Yucatán, qui en recense près de 10000. A l’image d’Ik Kil, gouffre de 40 mètres de profondeur, situé à proximité du site archéologique de Chíchen Itzá. La présence d’eau douce, filtrée par la roche calcaire, constituait une ressource en eau potable dont les Mayas ont profité. C’est ce qu’attestent des vestiges archéologiques retrouvés dans ce cénote. Un mot d’ailleurs emprunté à la langue maya yucatèque, qui signifie « puits sacré ».

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyages n°47 juin-juillet 2021

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