Ce jeudi 10 février sur TF1, Alice Nevers referme le dernier chapitre de ses aventures avec le mariage de l’ex-juge devenue procureure et du commandant Marquand. Nous y étions !

Comment avez-vous vécu ce dernier jour de tournage ?

MARINE DELTERME : Je m’étais tellement battue pour avoir tous les acteurs qui avaient partagé cette aventure avec nous, que j’étais plus dans le bonheur de les retrouver, que dans la tristesse de tourner le final de la série. Pour le dernier plan, j’ai voulu parler à la caméra pour pouvoir m’adresser autant aux invités qu’aux téléspectateurs. Un double discours de remerciement que j’ai écrit moi-même.

JEAN-MICHEL TINIVELLI : Comme dans le film Un jour sans fin, je n’avais pas le sentiment que ça allait s’arrêter mais plutôt que j’allais me réveiller le lendemain, reprendre mon costard de Marquand et repartir tourner. C’est lorsque j’ai vu tout le monde s’embrasser, après la photo finale, que j’ai commencé à ressentir un vide.

Marine, qu’est-ce qu’Alice vous a apporté au fil des années ?

M. D. : Plus d’assurance. Il y a des gens qui sont «finis» très jeunes, moi, je suis bien plus fragile qu’Alice. Au fil du temps, elle m’a donné une armure et la force d’affirmer qui je suis. Venant du cinéma avec des rôles plus évanescents, j’ai beaucoup travaillé avec un prof de théâtre pour incarner quelqu’un qui écoute mais qui doit aussi formuler, exiger. C’est un bon exemple de l’évolution de la fiction française, avec une jeune comédienne qui est devenue femme. J’ai grandi avec Alice et les téléspectateurs avec nous.

J.-M.T. : C’est pour cela qu’il était très important de ne pas les laisser avec une fin en suspens, comme ce fut le cas en octobre. Avec le replay, ils étaient plus de six millions ! Dire au revoir aux téléspectateurs, c’est une forme de respect que nous leur devions.

Un mariage est toujours une journée singulière, est-ce le cas aussi pour une série ?

J.-M.T. : Le plus étrange a surtout été de mélanger fiction et réalité, avec le retour des anciens. D’autant qu’en principe, un mariage, c’est le démarrage d’une aventure. Pour nous, c’était la fin. Alice Nevers, c’est aussi une amitié avec Marine Delterme, j’espère qu’elle se poursuivra. On a toujours été ensemble pour défendre la série.

M.D. : C’est vrai que nous avons réussi à rester soudés jusqu’au bout, ce qui n’est pas courant avec ces aventures au long cours. C’était ça aussi le secret d’Alice Nevers.

Images signées Isabelle Dhombres

Redoutez-vous un manque ?

M. D. : Non, car rapidement deux projets sont arrivés, Loin de chez moi (diffusé en octobre dernier sur TF1 , ndlr) et Manipulations (série pour France 2, ndlr). Donc non seulement je n’ai pas eu de manque, mais j’ai le sentiment de prendre mon élan vers des rôles qui reviennent plus profondément à qui je suis.

J. -M. T. : Ma chance a été de savoir que je repartais sur une autre aventure pour France Télévisions, avec Simon Coleman. Un superflic parisien qui, après la mort de sa sœur et de son beau-frère, est muté dans le Sud pour s’occuper de ses neveux. J’ai demandé à la production qu’il porte un manteau bleu, peut-être pour ne pas quitter complètement Marquand !

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