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Comment annoncer la nouvelle à sa famille et ses amis et en parler avec eux ? Eléments de réponses avec nos trois experts.
Maladie grave : comment l’annoncer ?
Entre les premiers symptômes, les examens, les hypothèses, les analyses complémentaires et le diagnostic final, plusieurs semaines voire plusieurs mois peuvent facilement s’écouler. “Le patient aura donc eu le temps de connaître et d’accepter sa maladie – très important – avant d’en informer son entourage au fur et à mesure”, explique Jean-Louis Bensoussan, médecin généraliste et secrétaire général de MG France.
Mais mieux vaut-il miser sur la vérité ou omettre certains détails dans le but de préserver ses proches ? “Hors de question de contourner la conversation, de trouver des artifices, de déguiser la vérité ou de minimiser les choses”, selon le médecin. Et pour cause, complète Ondine Peyron, psychologue et thérapeute en analyse transactionnelle “l faut impérativement que les mois ou les années qui suivent l’annonce de la maladie puissent se dérouler dans un climat de confiance entre le patient et son entourage”. Un avis partagé par Isabelle Filliozat, psychothérapeute. “Dire les choses comme elles sont, c’est également s’assurer que l’autre mesure réellement l’ampleur de la situation. Cela peut éviter les mauvaises surprises”, poursuit-elle.
Quels mots choisir ?
Oui mais alors quels mots employer ? C’est l’autre grande question. Ici aussi, les trois professionnels sont catégoriques : “l faut impérativement rester simple et clair”. Ondine Peyron préconise même de rentrer dans les détails. Reprenant les mots de Françoise Dolto, elle conseille de “parler vrai”. “Je suis atteint(e) de telle maladie, voilà ce qu’elle fait à mon corps. Voici ce que je dois faire, ce que je vais faire et comment elle pourrait ou non évoluer”, indique-t-elle. Et pour cause “même si l’entourage a entendu parler de la maladie, il est rare qu’il soit suffisamment informé à son propos et qu’il ait connaissance de tous les tenants et les aboutissants”, observe Isabelle Filliozat.
Rendre son entourage “utile”
À l’annonce d’une maladie grave, les proches se sentent souvent impuissants et démunis, ce qui déclenche une forme de souffrance supplémentaire à celle de l’annonce de la maladie même. Isabelle Filliozat suggère d’aider son entourage à se sentir utile et, si on le peut, à dire ce qu’on attend de lui pendant les semaines, les mois, les années à venir.
Comment en parler à ses enfants ou ses petits-enfants ?
“Bien sûr, on annoncera la nouvelle différemment à un enfant de moins de 12 ans”, notent les professionnels, qui recommandent d’être plus imagés. Exemple de Jean-Louis Bensoussan : “Ton papa/ ta maman, ton grand-père/ta grand-mère va aller plus souvent à l’hôpital pendant un moment…” Isabelle Filliozat, elle, suggère de faire un premier état des lieux avec l’enfant. “Est-ce que tu peux me dire ce que tu penses que j’ai en ce moment ? Qu’est-ce que tu connais de cette maladie ? Qu’est-ce que cela veut dire pour toi ?” Parce qu’ici aussi, même si l’enfant en a entendu parler ou a remarqué que vous étiez plus fatigué que d’habitude, son interprétation peut être erronée. “En partant des connaissances de l’enfant, on va donc rectifier le tir et lui expliquer correctement la situation”, indique-t-elle. Comme pour les adultes, il faudra également lui donner un rôle pour éviter qu’il ne se sente impuissant. Exemple : “J’aimerais que tu me fasses un dessin par jour, tu veux bien ?”
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