- L’Impératrice part en tournée mondiale virtuelle du 13 au 27 juillet.
- Limité à 1.000 places maximum, chaque concert sera accessible grâce à la géolocalisation.
Une tournée mondiale, en 2020 ? Alors que la musique live vit probablement l’une de ses pires années et que son avenir demeure encore bien flou, le projet relève de l’impossible. Entre l’interdiction de se rassembler dans un espace clos et l’incapacité de se rendre dans un nombre incalculable de pays, on ne voit pas bien comment des artistes peuvent enchaîner les dates et jouer devant des foules en délire.
C’était sans compter sur L’Impératrice et son goût du défi. Malgré la multitude de contraintes, le groupe de pop français se produira prochainement à travers le monde, du 13 au 27 juillet. Des concerts donnés dans l’illégalité ? Non, car L’Impératrice part bel et bien en tournée, mais virtuellement.
Des concerts accessibles par géolocalisation
Concrètement, ça donne quoi ? Un concert-vidéo en trois temps : une première partie assurée par un groupe « local » (Fils Cara assurera celle du show français), suivie d’un « tronc commun », une session acoustique réalisée sur les toits de Paris, et un concert live (mais sans public), immortalisé à la Cigale. Le tout préenregistré. « On ne cache pas du tout que c’est du faux direct, justement l’idée est de jouer avec des choses qu’on ne peut pas faire normalement. Dans une salle vide par exemple, tu peux chanter debout sur les sièges, dans la fosse… Ça offre de nouvelles opportunités », explique Antoine Bisou, le manager et producteur du groupe.
Mexico, Los Angeles, Montréal, Paris, Istanbul… Au total le groupe assurera dix dates dans dix pays différents, accessibles uniquement grâce à la géolocalisation. Impossible donc d’assister au concert californien, quand on habite à Gif-sur-Yvette. Limité à 1.000 places (à 9 euros la place), chaque show sera diffusé en direct à heure fixe en streaming, pour une représentation unique. « L’idée était de limiter pour rendre l’événement exclusif, il ne sera pas rediffusé. Ce n’est pas juste un live Instagram à l’arrache », précise le producteur, ravi d’être parmi les premiers à se lancer dans la tournée virtuelle.
Une expérience unique
Si le groupe a fait vivre sa musique grâce à des petites vidéos diffusées sur les réseaux sociaux pendant le confinement, la question de « l’après » s’est vite posée. A cause du coronavirus le groupe a dû revoir ses plans, faire le deuil de sa soixantaine de dates cette année (dont le très couru festival de Coachella), et décaler la sortie de son nouvel album à début 2021. « On ne pouvait pas rester à ne rien faire pendant des mois, il fallait s’adapter, dire aux gens « On est là, on arrive » », explique Charles de Boisseguin, l’un des six musiciens de L’Impératrice. Une tournée, même virtuelle, semblait être une bonne alternative.
« Lancer ça, c’est presque pour donner de l’espoir, estime Antoine Bisou. OK il n’y a pas de dates en réel pour le moment, mais on se débrouille quoiqu’il arrive pour venir chez vous, vous offrir de la bonne musique, un beau spectacle. » A l’instar de la production, le groupe envisage cette aventure comme un challenge excitant, une occasion d’expérimenter, et non un pis-aller. « On a pensé toute une mise en scène afin de créer une expérience un peu unique, développe Charles de Boisseguin. On a vraiment travaillé la qualité, l’image, le son en amont, je conseillerai aux spectateurs de s’installer confortablement avec des amis, quelques verres, un bon écran, comme s’ils regardaient un bon film. »
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