Le peintre américain expose à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois ses huiles sur toile représentant les paysages urbains de l’Amérique des années 70 : néons, enseignes, publicités et objets du quotidiens détaillés au millimètre, des images familières comme figées dans le temps.
L'exposition coup du cœur de la semaine ? Robert Cottingham à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
L'Amérique hyperréaliste de Robert Cottingham
C’est l’un des grands représentants de l’hyperréalisme des années 70, un courant souvent discrédité à l’époque. Les critiques lui reprochaient un manque d’ambition esthétique et le jugeaient indigne d’intérêt, car inscrit dans une démarche de copie conforme d’un paysage urbain pris d’assaut par les réclames publicitaires, les enseignes imposantes et les marqueurs de la société de consommation. C’était sans compter le travail de Robert Cottingham. Plutôt que de reproduire à l’identique les enseignes de magasins et les lettres lumineuses des marquises, se défendant d’appartenir au courant photoréaliste, l’artiste les lisse, gomme les traces du temps qui passe, la peinture qui s’efface et les défauts. Ses toiles deviennent témoins d’une modernité figée dans le temps, presque idéalisée, qui rappelle l’oeuvre de Roy Lichtenstein ou d’Edward Hopper. La galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois propose une rétrospective de son oeuvre, où ses premières esquisses de villas hollywoodiennes côtoient ses représentations colorées d’objets du quotidien de son époque (machines à écrire, flacons de parfum…) et leurs esquisses préparatoires. Des images typiques de l’imaginaire américain, aussi distantes que familières.
ROBERT COTTINGHAM Taft 1991 Huile sur toile Oil on canvas 198,1 x 198,1 x 5,1 cm Pièce unique
© ROBERT COTTINGHAM
Exposition Robert Cottingham – Fictions in the space between, jusqu’au 21 décembre 2019 à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, 33-36, rue de Seine 75006 Paris
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