- Jusqu’au 24 janvier minimum, les concerts et rassemblements sont limités à 2.000 personnes en intérieur et doivent se dérouler assis.
- Des mesures qui ont contraint certains responsables de salles de spectacle à annuler ou reporter des concerts.
- Ils justifient cette décision par rapport à la configuration d’événements qui ne se prêtent pas à être assis comme les concerts de techno.
Depuis le 3 janvier, les rassemblements de plus de 2.000 personnes en intérieur et de 5.000 personnes en extérieur sont interdits, tout comme les concerts debout, pour une durée de trois semaines avait annoncé le gouvernement fin décembre à la suite du Conseil de défense sanitaire. Dans les
Alpes-Maritimes, peu de salles ont une si grande capacité d’accueil, pourtant, certains organisateurs ont tout de même choisi d’annuler ou reporter leur programmation jusqu’à début février.
C’est le cas au Palais Nikaïa. S’il était l’un des premiers réagir sur les réseaux en annonçant sa (fausse) candidature à la présidentielle pour continuer sa tournée, car les meetings politiques,
protégés par la Constitution, ne sont pas concernés par les mesures sanitaires, Eddy de Pretto ne viendra pas à Nice le 28 janvier prochain comme prévu. « Pour des raisons indépendantes de notre volonté liées à la situation sanitaire, encore malheureusement trop instable, nous ne pouvons assurer le maintien de cette représentation dans de bonnes conditions », lit-on sur le site de la salle. Fin décembre, Corinne Assyag, directrice du lieu, confiait à nos confrères de France 3 Paca, que « pour si peu de places à vendre, les producteurs risquent de ne pas se déplacer au palais Nikaïa ».
« On n’imagine mal certains concerts se dérouler assis »
De nouvelles dates de tournée ont été communiquées pour le chanteur de Kid, mais aucune ne semble avoir été trouvée pour la capitale azuréenne. « Entre la disponibilité de la salle et le planning de l’artiste, c’est le problème auquel on est confronté avec ce genre de mesures. On fait du cas par cas pour, soit annuler, soit reporter », confie Cyril Foucault, chef de projet chez Panda Events. Cet important organisateur d’événements sur le territoire a préféré fermer la salle
Le Frigo 16, inaugurée en septembre, jusqu’en février.
« On avait déjà annulé les deux dernières dates du mois de décembre par souci de cohérence avec le décret sur les discothèques et l’interdiction de danser dans les bars, continue le responsable. On a une capacité de 400 personnes debout mais il y a des esthétiques musicales qui ne se jouent que de cette manière. » Il précise : « Pour des configurations de concerts, comme ceux de techno, on les imagine mal assis, que ce soit les organisateurs, les artistes ou le public. Même économiquement, c’est difficile à tenir pour une petite salle comme la nôtre. »
Un contexte « flou »
Une situation que le Palais des Festivals à Cannes n’a pas dû subir. Malgré le report de la venue d’Irish Celtic, à cause de la fermeture des frontières, aucun spectacle n’a été annulé. « Toutes nos salles sont en places assises. Pour le grand auditorium, qui a une capacité de 2.300 places, on s’est adapté et on limite la jauge à 2.000 », a indiqué la salle.
A une semaine de la fin de ces mesures, le contexte « reste flou ». Cyril Foucault détaille : « C’est difficile de se projeter même si on a envie de rester optimiste. On est motivé, depuis deux ans, on a presque l’habitude. Mais on ne sait pas si on va réellement rouvrir le 4 février et au moment où on va le faire, on ne peut pas connaître la façon dont le public va réagir. Dans tous les cas, on a quand même besoin d’un peu d’organisation et d’anticipation pour se relancer ou pour faire autrement. »
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