Le chef d’orchestre et compositeur Jean-Claude Petit a collaboré à deux reprises avec Henri Verneuil signant la musique de Mayrig en 1991, et 588, rue Paradis en 1992, les deux derniers films du réalisateur, évoquant l’histoire de sa famille arrivée à Marseille en 1924, après avoir fui l’Arménie pour échapper au génocide. En 2020, à l’occasion du centenaire de la naissance d’Henri Verneuil, l’ambassade d’Arménie en France souhaite lui rendre hommage et contacte le fils du réalisateur, qui pense immédiatement à Jean-Claude Petit. L’idée, mettre sur pied un concert avec un orchestre philharmonique reprenant les musiques de quelques-uns de ses films les plus célèbres.

France 3 Provence-Alpes : L. Bourgoin-Gardner / X. Schuffenecker

Jarre, Morricone, Magnin…

« Je suis le seul de ses compositeurs encore vivant finalement, qui était en mesure de relever à l’oreille tout ça, parce que les partitions n’existent pas, figurez-vous, elles sont perdues ou chez des éditeurs qui ne veulent rien savoir. Donc, comme j’avais le temps avec le Covid, j’ai tout relevé à l’oreille et reconstitué pour un orchestre symphonique« , raconte Jean-Claude Petit, à qui l’on doit, entre-autres, les bandes originales de Jean de Florette et Manon des sources de Claude Berri, Cyrano de Bergerac et Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau, Beaumarchais, l’insolent de Édouard Molinaro. En tout plus d’une cinquantaine de musiques de films à son actif.  

De son côté, si Henri Verneuil a fait tourner les plus grands noms du cinéma français – Fernandel, Gabin, Delon ou encore Belmondo -, il a fait appel également aux plus grands compositeurs de l’époque. Jean-Claude Petit a mis en avant dans cette partition six d’entre eux : Maurice Jarre pour Week-end à Zuydcoote (1964), Joseph Kosma pour Des gens sans importance (1956), Georges Delerue pour Les Morfalous (1984), Ennio Morricone pour Le clan des Siciliens (1969), La Bataille de San Sebastian (1969) et Le Casse (1971), Paul Durand pour La Vache et le Prisonnier (1959) et Michel Magne pour Un singe en hiver. Et bien sûr il a également pris ses deux compositions pour Mayrig et 588, rue Paradis.

 

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