- Roschdy Zem parle de sa famille après l’accident de son frère victime d’une commotion cérébrale qui le pousse à dire leurs quatre vérités à ses proches.
- Le réalisateur se dirige lui-même en animateur de télévision égocentrique confronté à ce frère incarné par Sami Bouajila.
- « Les Miens » émeut par la tendresse que Roschdy Zem fait ressentir pour ses proches.
Roschdy Zem est un grand comédien qu’on a vu récemment dans L’Innocent de Louis Garrel et Les Enfants des autres de Rebecca Zlotowski. Les Miens, dans lequel il se dirige, démontre qu’il est aussi un excellent réalisateur. Cette chronique familiale évoque ses proches et notamment son frère cadet, incarné par Sami Bouajila, qui change de comportement après avoir été victime d’une commotion cérébrale.
« Ce garçon très doux s’est soudain mis à dire ses quatre vérités à tout son entourage, explique Roschdy Zem à 20 Minutes, et c’est ce qui a inspiré l’histoire du film. » Dans son film, Roschdy Zem incarne un rôle de grand frère célèbre et absent, épaulé par une compagne compréhensive jouée par Maïwenn. « J’espère ne pas être aussi imbuvable dans la vraie vie que ce présentateur télé l’est dans la fiction », s’amuse Roschdy Zem.
Un hommage empreint de bienveillance
L’acteur-réalisateur s’efface devant Sami Bouajila, éblouissant dans la peau de son cadet, un homme qui fait sauter les filtres sociaux et confie sans fard ce qu’il a sur le cœur à une famille qui l’infantilise depuis des années. « Je raconte les engueulades et les difficultés qui peuvent nous diviser mais mon film est un hommage plein d’amour et de bienveillance », martèle Roschdy Zem. C’est effectivement ce que ressent le spectateur éprouvant une tendresse immédiate pour le héros et ses proches pas toujours très adroits pour montrer leur affection mais habités d’une grande générosité.
Roschdy Zem appréhendait quelque peu la réaction des siens devant cette chronique qui les révèle au monde. Et cela d’autant plus qu’il ne leur a montré le film qu’une fois terminé sans leur faire valider le scénario qu’il a coécrit avec Maïwenn. « Ils ont réagi comme je l’espérais, confie-t-il. Et mon jeune frère ne m’a dit qu’un seul mot « merci », qui était tout ce que j’attendais. » On comprend que ce dernier ait été touché par ce cri d’amour fraternel qui englobe toute la famille. Les scènes d’échanges entre les deux frangins sont aussi puissantes que celles où tous sont réunis.
« J’estimais de façon un peu impudique que ma famille méritait d’être racontée », déclare Roschdy Zem. On est bien d’accord avec lui car, à la fin de la projection, Les Miens sont presque devenus « Les Nôtres ».
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