• Quels sont les symptômes d’un méningiome ?
  • Des causes génétiques… mais pas seulement
  • Quels traitements possibles en cas de méningiomes ?

Un méningiome est une tumeur qui se développe à partir des méninges, les fines membranes qui enveloppent le cerveau – et la moelle épinière – et l’isolent des os du crâne. Beaucoup plus fréquent chez la femme et bénin dans la majorité des cas, il se développe très lentement en silence, sans déclencher de symptômes.

Moins de 10% des méningiomes exercent une pression sur des nerfs ou des vaisseaux sanguins cérébraux qui génèrent différents troubles. « La plupart sont découverts de façon fortuite lors d’un scanner ou d’une IRM cérébral, réalisé pour des maux de tête par exemple », observent les neurochirurgiens du CHU de Lyon. Une chirurgie n’est proposée que si la tumeur devient volumineuse, si elle est mal placée ou si elle entraîne des désordres neurologiques. Les autres font uniquement l’objet d’un suivi rapproché, car seuls 1% des méningiomes se révèlent cancéreux.

Quels sont les symptômes d’un méningiome ?  

Si beaucoup de méningiomes ne génèrent aucun trouble, certains se font moins discrets. Selon leur taille et leur localisation, ils induisent des symptômes différents en fonction des structures qu’ils compriment.

Des maux de tête, des acouphènes ou des vertiges sont parfois ressentis, mais chez d’autres patients la présence d’un méningiome est source de convulsions, de faiblesse dans un bras ou dans une jambe, voire même de crises d’épilepsie. Des troubles de la parole, des problèmes d’équilibre, une baisse d’audition, une altération de la mémoire ou une perte de l’odorat peuvent également se manifester.

Tous ces symptômes se mettent en place progressivement, au fur et à mesure de la croissance de la tumeur.

Des causes génétiques… mais pas seulement

Nombre de méningiomes résultent d’une prédisposition familiale, mais une radiothérapie de la tête ou du cou est également susceptible de favoriser leur apparition. Un méningiome peut aussi provenir d’un déséquilibre hormonal. Certains sont en effet sensibles à la progestérone, d’où leur survenue possible suite à la prise de médicaments progestatifs, tel l’Androcur, un contraceptif prescrit en cas d’acné ou de forte pilosité.

L’étude française Epi-Phare de juin 2020 a aussi confirmé un sur-risque associé à l’utilisation d’acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques) et d’acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques). Une femme ayant suivi l’un de ces traitements pendant plus de six mois a 3,3 fois plus de risque de développer un méningiome que les autres, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Si sa prescription a duré plus longtemps, son risque est encore plus grand : il est multiplié par 7 en cas de prise de Lutéran pendant trois ans et demi et par 12,5 pour celles qui ont pris du Lutényl cinq ans durant !

Une grossesse peut également favoriser la croissance d’un méningiome.

Quels traitements possibles en cas de méningiomes ?

L’ablation chirurgicale est le traitement le plus courant, mais cette intervention n’est pas toujours possible malgré les progrès considérables réalisés en neurochirurgie au cours des dernières années. Elle n’est indiquée que si le méningiome ne touche pas une zone fonctionnelle ou vitale du cerveau.

Si la tumeur n’est pas accessible, si elle est très agressive ou si elle récidive, la radiothérapie prend alors le relai. Elle détruit rarement le méningiome mais elle stoppe sa progression et le fait parfois même régresser, d’où une disparition progressive des symptômes douloureux ou handicapants.

Une chimiothérapie n’est généralement pas nécessaire car ce type de tumeur n’engendre pas de métastases (hormis quelques très rares cas atypiques).

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