De Tokyo, en passant par New York, Lisbonne et Mexico, voici une sélection de livres à lire pour découvrir, depuis chez soi, les grandes villes du monde et leurs mythologies.

Londres

On commence par Charles Dickens, inlassable explorateur de Londres, de ses bas-fonds et de ses quartiers populaires. À redécouvrir dans Oliver Twist bien sûr, mais aussi dans Londres, la nuit, recueil de chroniques de ses rêveries nocturnes dans une ville fantasmagorique. Pour le Londres multiculturel d’aujourd’hui, Sourires de loup de Zadie Smith, planté dans le quartier ouest de Willesden, où le cockney se mêle au bangladais et au jamaïcain. Dans Les nains de la mort, Jonathan Coe nous emmène dans un Londres jeune et créatif, de Cambridge Circus à South Kensington, et Orages d’acier de William Boyd offre un périple hors cadre de Chelsea aux quartiers des docks.

New York

La ville littéraire par excellence se visite bien sur dans L’Attrape-coeurs de Salinger, le Voyage au bout de la nuit de Céline, ou chez Paul Auster et sa Trilogie New-yorkaise, où l’on se perd dans le labyrinthe quadrillé de Manhattan, entre Central Park, Madison, la Cinquième Avenue et l’Upper West Side. Ou chez Don Delillo avec Cosmopolis, où l’on traverse ses quartiers engorgés par le trafic à bord de la limousine d’un trader de Wall Street. Pour le Brooklyn queer et délabré des années 1950, l’extraordinaire Last Exit to Brooklyn d’Hubert Selby Jr offre une galerie hallucinante de personnages poétiques et désespérés qui passent le temps dans le quartier de Red Hook. Et pour les anglophones, le recueil d’essais Goodbye to all that, édité par Sari Botton en hommage à Joan Didion, compile les souvenirs new-yorkais d’une trentaine d’écrivains d’aujourd’hui, qui témoignent de leur amour pour une ville qu’ils n’ont jamais vraiment réussi à quitter.

Mexico

Le plus célèbre des écrivains mexicains, prix Nobel de littérature en 1987, Carlos Fuentes raconte mieux que personne les rues de Mexico, la seule ville qui, disait-il, stimulait son imaginaire. À lire : La plus limpide région, un condensé de l’histoire du pays à travers celles d’une grande ville frappée par les inégalités sociales, territoire démesuré en métamorphose permanente.

Lisbonne

Pour le voyageur qui arrive par la mer, Lisbonne, même de loin, s’élève comme une ravissante vision de rêve, et se découpe clairement contre le bleu vif du ciel que le soleil réchauffe de son or. Le Lisbonne littéraire est indissociable de Fernando Pessoa. Publié en 1982 à titre posthume, Le livre de l’intranquilité , considéré comme son chef-d’oeuvre, est une promenade vivante dans les rues sinueuses de la capitale portugaise, racontée par un employé de bureau désenchanté.

Tokyo

À travers les yeux de Nagaï Kafû, un regard critique sur le Tokyo moderne et le quartier de Yoshiwara, celui des prostitués et geishas, où se rencontrent toutes les strates de la population de la ville, qu’on découvre également chez Haruki Murakami avec Le passage de la nuit, la traversée nocturne d’un Tokyo onirique où se croisent travailleurs, insomniaques et flâneurs.

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