La crise sanitaire a eu un impact fort sur nos chambres à coucher. Une étude nous révèle des chiffres sans équivoque sur la sexualité en France.
Une étude réalisée par l’Ifop pour Charles.co, diffusée ce mardi 5 mai, nous apprend que 44 % des Français ont affirmé ne pas avoir eu de rapports sexuels au cours des quatre dernières semaines, contre 26% avant le confinement. Ce phénomène est évidemment plus accentué chez les célibataires : 87% contre 56% dans le passé. Le sexe et le confinement ne font ainsi pas toujours bon ménage.
« La chute de l’activité sexuelle des Français n’a pas altéré uniquement les célibataires qui se sont retrouvés, par la force des choses, dépourvus de partenaire, mais a également affecté les personnes en couple devant supporter la promiscuité et des conditions de vie multipliant les risques de tensions et disputes conjugales« , analyse ainsi, à la lecture de ces résultats, François Kraus, directeur du pôle Genre, Sexualités et Santé sexuelle à l’Ifop.
La raison principale évoquée par les femmes pour justifier l’éloignement de leur partenaire reste d’ailleurs à trouver autour des disputes liées aux tâches ménagères (24 %).
Mais, pour le spécialiste, ce phénomène de baisse d’activité sexuelle s’inscrit surtout dans un contexte beaucoup plus large, puisque le confinement, une période incertaine et inédite dans l’histoire récente, paralyse l’activité humaine dans son ensemble.
« On observe ainsi pour l’activité sexuelle des Français pendant le confinement, le même phénomène de rétractation de l’activité et des échanges que ceux que l’on a pu observer pour l’activité économique ou dans les interactions sociales« , explique François Kraus.
Une minorité se sent satisfaite de sa vie sexuelle
Si les Français ont moins de rapports, l’opinion sur leur vie sexuelle n’est pas réjouissante. Seulement 26 % des sondés se déclarent satisfaits de leur vie sexuelle, contre 30 % avant le confinement. La tendance est même plus forte chez les personnes en couple (32 % contre 39 %, en baisse de sept points), que chez les célibataires (9 % contre 13 %).
L’étude révèle aussi que seuls 42% des Français déclarent s’être masturbés au moins une fois pendant le confinement. Une proportion moins forte chez les personnes en couple vivant sous le même toit (35%), comparée aux célibataires (53%).
Un besoin d’affection
Depuis la mise en place du confinement, 26 % des sondés affirment avoir déjà eu besoin d’un gros câlin ou d’affection. Un besoin qui atteint même les 48 % chez les jeunes de moins de 25 ans interrogés.
« Globalement, la période de confinement semble avoir été principalement traduite par une demande de réconfort affectif que par une exacerbation de la libido. Ceci s’explique notamment par l’impact du confinement sur l’état psychologique des Français », observe donc François Kraus.
Ce besoin de soutien face à la situation actuelle pousse les plus jeunes à chercher du réconfort sur Internet : 30 % des jeunes célibataires de moins de 25 ans reconnaissent avoir déjà eu des échanges avec des inconnus rencontrés sur Internet depuis le confinement.
Certains célibataires ont transgressé les règles du confinement : 21% des 25-35 ans se sont déplacés pour retrouver un conjoint/partenaire sexuel à domicile ou dans un lieu public.
En ce qui concerne les couples, la majorité (60%) estime que le confinement n’aura pas eu d’impact sur leur relation. 30% estiment même qu’il les a rapprochés. En revanche, 11% confient souhaiter prendre leurs distances par la suite et 4% rompre avec leur partenaire.
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