Biopic, documentaire, comédie, drame, romance : ce mois de juin 2022, il y en aura pour tous les goûts.
Après Mandibules ou encore Le Daim, le réalisateur français Quentin Dupieux sort légèrement de son univers lunaire et surréaliste pour diriger Alain Chabat et Léa Drucker dans une nouvelle comédie, Incroyable mais vrai.
Penelope Cruz est à l’affiche de « Compétition officielle », une comédie satirique très réussie sur le milieu du cinéma.
Le très attendu biopic sur Elvis Presley débarque aussi dans les salles cinéma en juin.
Voici notre sélection (non-exhaustive) de films à voir ce mois-ci.
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- Les réalisatrices françaises qui vont marquer 2022
"Elvis"
C’est sûrement l’un des biopics les plus attendus de l’année. Elvis, de Baz Luhrmann, a été présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2022.
Celui qui a reçu la lourde tâche d’incarner le légendaire chanteur est le jeune acteur américain Austin Butler.
Les spectateurs vont découvrir la vie et l’œuvre musicale d’Elvis Presley à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker.
Le film explorera leurs relations sur une vingtaine d’années, de l’ascension de l’artiste à son statut de star inégalé, sur fond de bouleversements culturels et de la découverte par l’Amérique de la fin de l’innocence.
De Baz Luhrmann, avec Austin Butler et Tom Hanks, en salle le 22 juin.
M.H
"Compétition officielle"
Depuis le 1er juin 2022, les salles de cinéma accueillent cette comédie satirique sur le 7e art. Avec en vedette, un trio argentino-espagnol : Penelope Cruz, Antonio Banderas et Oscar Martinez, dirigés par un duo argentin, Mariano Cohn et Gaston Duprat.
Compétition officielle suitun homme d’affaires milliardaire qui décide de faire un film pour laisser une empreinte dans l’Histoire.
Il engage alors les meilleurs : la célèbre cinéaste Lola Cuevas, la star hollywoodienne Félix Rivero et le comédien de théâtre radical Iván Torres. Mais si leur talent est grand… leur ego l’est encore plus !
M.H
De Mariano Cohn et Gaston Duprat, avec Penelope Cruz, Antonio Banderas et Oscar Martinez, en salle le 1er juin.
"All eye off me"
La jeune réalisatrice israélienne Hadas Ben Aroya revient explorer les désirs avec un film en trois chapitres.
On y croise Danny, enceinte de son plan cul, Max. Le même Max dont les jeux sexuels avec sa fiancée Avishag vont déraper. Et Dror, un vieil homme avec qui Avishag va nouer un lien troublant.
Une variation frontale sur nos corps impatients qui touche en plein cœur.
De Hadas Ben Aroya, avec Elisheva Weil, Leib Lev Lenin, Yoav Hait… En salle le 8 juin.
V.C
"Sweat"
Sweat dresse le portrait électrique d’une instagrammeuse star d’aérobic racontant sa vie en ligne.
Dernier rescapé du cru Cannes 2020, ce film nous alpague dans sa première partie (la pente dépressive de l’héroïne) avant de se faire plus pénible et complaisant.
Une drôle de curiosité, mi-légère, mi-grave, sur les influenceur·ses, sujet encore peu traité·es au cinéma.
De Magnus von Horn, avec Magdalena Kolesnik… En salle le 5 juin.
E.B
"Incroyable mais vrai"
Le réalisateur Quentin Dupieux passe les relations entre époux au moulin de son cinéma burlesque et azimuté. Résultat : une comédie réjouissante mais qui n’échappe pas toujours aux stéréotypes de genre.
Celui qui nous a habitué·es à des « buddie movies » lunaires, remplis d’humour surréaliste et grinçant (Mandibules, Au poste, Le daim) plante cette fois, avec Incroyable mais vrai, sa caméra dans la demeure d’un couple de quinquas fraîchement installés (Alain Chabat et Léa Drucker, impériaux).
La découverte d’une trappe magique permettant de remonter les aiguilles du temps pourrait être le piment apte à remettre de l’huile dans les gonds de leur amour fatigué ; elle va au contraire en révéler les failles à travers deux quêtes contraires.
Dans une dernière partie plus bâclée, Dupieux revient à des gadgets d’écriture et cède à une vision stéréotypée des rapports femmes-hommes. Encore un effort pour être queer et s’éloigner, totalement, des rives des conventions !
De Quentin Dupieux, avec aussi Anaïs Demoustier, Roxane Arnal, Mikaël Halimi… En salle le 15 juin.
E.B
"Les goûts et les couleurs"
Après La lutte des classes ou Télé gaucho, Michel Leclerc plante sa caméra dans l’univers impitoyable des ayants droit musicaux sur fond de bluette sentimentale. Mais que voit-on vraiment dans son nouveau film ?
L’héritage des artistes donne lieu à des guerres de tranchées. Ici, le duel oppose le neveu (Félix Moati) d’une vieille chanteuse à une jeune fan ayant composé son dernier album (Rebecca Marder). Un tandem accordé et hyper charmant qui réussit même à nous rendre sympathique ce milieu féroce.
Michel Leclerc réanime ici les années rock de la génération « boomer », toile de fond de son film en forme de clip et d’extraits de concerts. Des pastiches sincères de notre culture musicale à travers les décennies : télécrochet façon Françoise Hardy, hommage à Niagara, aux Rita Mitsouko…
Dansant et un rien nostalgique.
Avec Rebecca Marder, Félix Moati, Judith Chemla… En salle le 22 juin.
E.B
"Le prince"
Une romance entre une galeriste allemande et un marchand de diamants sans papiers originaire du Congo ? Un pari osé qui trouve ici une parfaite exécution.
Produit par Maren Ade (Toni Erdmann), Le prince est un mélo subtil mais jamais convenu sur le motif de l’incommunicabilité.
Un film qui révèle aussi deux acteurs en lévitation : le rappeur Passi et la fabuleuse Ursula Strauss.
De Lisa Bierwirth, avec aussi Nsumbo Tango Samuel… En salle le 15 juin.
E.B
"Jennifer Lopez : Halftime"
Bonus Netflix. Pour notre plus grand plaisir, la plateforme s’est intéressée à la carrière de Jennifer Lopez.
M.H
Cet article a initialement était publié dans le magazine Marie Claire, daté juillet 2022.
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